Les 36 numéros de Christian Marbach
S’il a accepté (sans réticence, du reste) cette responsabilité au service de la communauté polytechnicienne, c’est un peu parce qu’il y retrouvait des objectifs assumés dans d’autres étapes de sa carrière (comme autrefois la présidence de la Cité des sciences et de l’industrie ou aujourd’hui la participation aux travaux de l’Académie des technologies), mais surtout parce que cette charge était comme un prolongement naturel d’autres travaux effectués au service de notre communauté, comme la présidence de la Sabix ou l’organisation des fêtes du Bicentenaire en 1994.
Une charte déontologique
Son premier soin, en accédant à la présidence du Comité éditorial, est la mise à jour de la charte déontologique de la revue.
Christian MARBACH (56)
Celle-ci, entre autres, « doit en toute occasion délivrer une information de qualité, éviter sur tous les sujets la spécialisation trop pédante comme la vulgarisation trop élémentaire, permettre l’expression de la diversité des points de vue tout en refusant de s’engager dans des polémiques, répondre à la curiosité scientifique et technique de son lectorat ».
Il dirige fermement les débats du Comité. On commence à l’heure, tant pis pour les retardataires. On termine à l’heure, tant pis pour les bavards.
Un dossier à lui tout seul
Il contribue à la rédaction. Il se veut attentif à ce que les dossiers n’oublient jamais de poser un regard sur ce que les polytechniciens, hier ou aujourd’hui, ont apporté (ou oublié d’apporter) à un problème, une industrie ou une discipline.
Un dossier prévu de longue date est-il soudainement défaillant ? Christian Marbach rédige à lui tout seul, en une ou deux semaines à peine, un dossier complet de belle facture, « Les X et l’écriture ».
La réalisation d’une revue imprimée est impitoyable. On ne peut accorder à un article plus de place qu’il n’en existe physiquement.
Il faut repousser les suppliques de l’auteur (« encore un petit paragraphe, monsieur le bourreau »). Mais comment raccourcir Christian Marbach ? Il accepte pourtant avec bonne grâce de laisser mutiler son texte par moins littéraire que lui.
Christian Marbach confie aujourd’hui le flambeau du Comité éditorial aux bonnes mains de Michel Berry (63). Il ne manque pas d’horizons. Mais il est probable que sa plume, de temps à autre, se réveillera.
Nous retrouverons avec plaisir ses inimitables articles et ses connaissances sur la tribu polytechnicienne.