Les belles heures de l’Indochine française
Après avoir relaté brièvement mais sur de sérieuses bases historiques la venue en Indochine de la France et des Français (marchands, missionnaires, compagnie des Indes…), au XVIIe siècle, l’auteur rappelle les interventions décidées par Napoléon III en 1857, confiées aux amiraux et explorateurs de la Marine nationale ; elles commenceront dès 1858 en Cochinchine et se poursuivront par des négociations difficiles avec la Cour de Hué pour l’Annam puis le Tonkin, placé sous le protectorat français par le traité du 6 juin 1884.
Mais de grands administrateurs, notamment Paul Bert et Paul Doumer organisent et réalisent de multiples investissements (routes, ponts, drainage des terres, écoles, hôpitaux, chemins de fer, ports, aérodromes) avec de nombreux polytechniciens. L’auteur leur consacre le chapitre VII et précise qu’il y a “ une sorte d’affinité ” entre l’École polytechnique et l’Indochine depuis toujours et maintenant encore avec le succès aux concours d’entrée des jeunes originaires du Sud-Est asiatique.
L’auteur traite aussi avec compétence de la riziculture, du négoce et de “l’esprit planteur” qui anima des générations de résidents. Anecdotes et témoignages se succèdent, rendant très vivants les différents chapitres.
La lecture du livre, bien composé pour une période aussi longue, est très agréable. Elle ravive les souvenirs de ceux qui ont vécu et travaillé en Indochine mais tous ceux qui sont peu familiers avec l’Extrême-Orient y prendront plaisir et seront intéressés, tant sont nombreux et divers les sujets abordés.