« Les biotechnologies, un vrai gisement d’emplois »
Les biotechnologies, selon Marc-Olivier Bévierre, président du groupe X‑Biotech, regroupent de multiples disciplines. L’environnement, avec les procédés d’agriculture durable ; la production de biocarburants ou encore le domaine de la santé. Ce qu’on appelait autrefois les « sciences de la vie » sont passées de l’empirisme à l’industrie. Hier, domaine des médecins ou biologistes, ces sciences du vivant font de plus en plus appel aux compétences de l’ingénieur.
Participer aux frais
De façon très pragmatique, le groupe X‑Biotech ne perçoit pas de cotisation, ne réunit pas d’assemblée générale, n’organise pas de dîners coûteux. Les conférenciers sont bénévoles. Une participation aux frais de dix à vingt euros est demandée aux participants, tandis que les conférences sont gratuites pour les jeunes X.
Le premier rôle du groupe X‑Biotech, selon son président, est de faire découvrir aux jeunes ingénieurs cette industrie d’avenir, véritable gisement d’emplois.
Se faire connaître
Le groupe X‑Biotech, qui s’est renommé X‑Mines-Biotech il y a deux ans, veut s’ouvrir bien au-delà des trois cent cinquante polytechniciens qui constituent le noyau de base. Cette liste d’adhérents, qui ne paient pas de cotisation, est complétée par une liste de diffusion qui compte plus de huit cents noms, utilisée pour informer sur les « événements » organisés par le groupe.
Il s’agit d’abord de se faire connaître. Le président donne de sa personne en publiant ou suscitant de nombreux articles dans des revues d’ingénieurs1.
« La liste de diffusion est une bonne chose, estime Marc-Olivier Bévierre, mais rien ne vaut le boucheà- oreille. Très souvent, de jeunes X viennent me voir pour me demander des conseils d’orientation, ou pour avoir des contacts dans le secteur. »
Conférences et manifestation annuelle
Les conférences sont ouvertes de façon très large. Elles se déroulent en général à l’École des mines et accueillent en moyenne une cinquantaine de personnes sur un sujet déterminé. Une fois par an, une manifestation plus large encore est organisée en partenariat avec le groupe HEC-Santé.
Attirer les jeunes
Car le premier objectif est bien d’attirer des jeunes.
« Nous intervenons à l’École des mines et sur le campus de Palaiseau, précise Marc-Olivier Bévierre.
« À Palaiseau, nous participons, bien sûr, à X‑Forum, dans la section « Recherche » (en chimie ou biologie). Mais, surtout, nous organisons, une fois par an, une présentation des marchés des industries de santé pour les élèves de troisième année qui ont choisi la majeure bio, à la demande de leur professeur. Des visites de start-ups de biotechnologies sont également organisées dans le cadre des programmes de formation de l’École.
« À l’École des mines, une centaine de futurs ingénieurs (dont des polytechniciens qui ont choisi cette option) ont bénéficié l’année dernière d’un cycle de huit demi-journées consacrées chacune à « un métierune entreprise » dans le secteur de la santé ou des biotechnologies en général. »
Un projet de table ronde
« Les jeunes sont nombreux parmi nos adhérents (plus de la moitié viennent des promos 1995 à 2010). Nous accueillons aussi beaucoup d’étudiants préparant des thèses, mais aussi de jeunes entrepreneurs. « Nous sommes en très bonne relation avec les enseignants, aussi bien à Palaiseau qu’à l’École des mines, et nous préparons une table ronde pour une soirée thématique qui devrait confirmer encore l’intérêt des biotechnologies pour les ingénieurs de demain. »
Propos recueillis par Jean-Marc Chabanas (58)
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1. Voir par exemple le dossier paru dans La Jaune et la Rouge n° 642 de février 2009.
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Bravo a X‑Biotech
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