Les bombardiers lourds français 1943–1945
Pendant trois années, chaque fois que les circonstances atmosphériques au-dessus de l’objectif le permettaient, sans qu’un seul jour de trêve n’ait jamais été respecté, les bombardiers britanniques et américains ont attaqué les objectifs industriels et militaires de l’Allemagne nazie.
Les groupes Guyenne et Tunisie ont été présents dans ce gigantesque combat, ils avaient pour seul but de libérer leur sol natal.
Les vols de guerre au-dessus de l’Allemagne et des territoires occupés variaient en intensité et en émotion. Les pertes étaient cruelles. Au bout d’un certain nombre de sorties, on estimait qu’un équipage était usé… Dans cet ouvrage, le pilote officier Jules raconte sa vie de tous les jours et de toutes les nuits sans la prendre tellement au sérieux… Pour lui, l’exceptionnel, l’exagéré, l’inattendu, l’étonnant, le péril à haute intensité devient le pain quotidien. Héros sans le savoir, il est autant héros sans le vouloir. Jules Roy.
Comme il est indiqué sur leur monument de Grandcamp-Maisy, dans le Calvados : “ Un sur deux périrent ”. Ils méritent d’être honorés.
Plusieurs polytechniciens étaient présents dans les groupes lourds et certains ont payé de leur vie l’obtention de la Victoire. En particulier, le premier équipage perdu à l’entraînement le 21 mars 1944 était celui du lieutenant Vandenabeele (promo 36) et le dernier équipage abattu en opération par la Flak le 25 avril 1945 était celui du capitaine Hautecoeur, commandant la première escadrille du groupe Tunisie, également de la promo 36.
L’auteur a été officier pilote sur Halifax, ce qui lui a valu de recevoir la Distinguished Flying Cross.