Les glissements progressifs du confinement
Nous y voilà donc : sortis de l’entre-deux… pour entrer dans un autre entre-deux : entre le confinement quasi total comme au printemps et le quasi total déconfinement comme à l’été. Le gouvernement, c’est une question de curseur ! Toujours est-il que nous n’allons plus au bureau qu’un jour par semaine au lieu de deux, parfois moins ; le reste du temps en télétravail ; mais il est appréciable de se voir au moins de temps en temps. On espère bien que le curseur de déplacera encore, dans le bon sens, pour les fêtes de fin d’année…
Tout n’est pas négatif dans le confinement, on l’avait déjà noté. Plaisir de la lecture avec un bon disque sur une bonne chaîne et avec un vodka Martini (au shaker, please ! puisque le vrai Bond – James, James Bond – nous a quittés pour un paradis où les anges auraient des kilts). Je me suis lancé dans la lecture de Jean-Christophe, 1 500 pages de bon format, vieux remords de lecture depuis que mes instituteurs nous en lisaient des extraits bien-pensants. Qui lit encore Romain Rolland ? C’est délicieusement désuet. Comme d’ailleurs mon bon disque et ma bonne chaîne…
“On estime à environ un quart la diminution
en 2020 du chiffre d’affaires de la publicité dans la presse écrite.”
Mais enfin par ailleurs la déprime économique, que le confinement entraîne, entraîne à son tour une déprime de la publicité. Or nous en sommes très dépendants, à La Jaune et la Rouge. Ça repartait bien, à la rentrée, et voilà que les perspectives sont de nouveau plombées… On estime à environ un quart la diminution en 2020 du chiffre d’affaires de la publicité dans la presse écrite. Cela rend d’autant plus nécessaire que notre lectorat nous soit fidèle et – Dieu merci ! – les enquêtes de satisfaction que nous conduisons le montrent fort satisfait. Estimée lectrice et toi, charmant lecteur, fais de la retape auprès de tes cocons pour qu’ils nous rejoignent si ce n’est pas déjà le cas !
D’ailleurs, au nombre des satisfactions du moment, nous avons relevé l’appréciation flatteuse que Les Echos, organe réputé qui ne s’engage pas sans raison, a portée le 19 novembre dernier sur notre numéro consacré à l’Europe. Comme on ne se lasse pas de bonnes choses, rendez-vous dans notre livraison de janvier prochain, qui publiera la seconde partie du dossier « Europe » !
Et puis, pour changer complètement de sujet et bien sûr sans faire de politique, le Polytechnicien que je suis ne peut s’empêcher d’apprécier que le President-elect de la première puissance mondiale, outre qu’il dispose de plus de 250 mots de vocabulaire, ait déclaré vouloir rendre la parole à la science… J’espère que ce n’est pas une infox (fake news, aurais-je dit il y a peu) !