Les Heures difficiles de Louis-le-Grand (1939−1945 – Témoignages)
Voici un livre de souvenirs, d’autant plus nombreux que l’auteur, interne à Louis-le-Grand pendant la guerre en hypotaupe et taupe, a fait appel aux témoignages de tous ceux qu’il a pu joindre et qui, comme lui, ont vécu au Baz “ les heures difficiles ” de l’occupation et jusqu’en 1946. Et ces témoignages sont en très grand nombre, avec une quasi-majorité de nos camarades des promos 44, 45 et surtout 46 – lui-même étant centralien de la promotion 49.
Un court rappel, tout d’abord : les événements dans notre pays depuis janvier 1933 (en Allemagne), à septembre 1945 (au Japon). En France, la guerre, l’occupation, la déportation, la libération.
Et on entre dans le vif du sujet sur 150 pages : la vie au lycée ; les peines et les joies ; l’évocation du 11 novembre 1940 ; les étudiants à l’Arc de triomphe ; la Résistance, à leur niveau ; le Livre d’or du lycée.
Suit un chapitre sur le monde de la taupe et autres prépas qui aurait pu être raccourci car les relations – amusantes – n’ont pas de lien particulier avec les “ événements ”.
Et pour terminer, quelques réflexions portant sur cinquante ans plus tard. L’ouvrage se termine par “ le mot du proviseur ”, Yves de Saint-Do.
J’oubliais : tout au long de ce livre ou presque est rendu hommage à l’un des plus extraordinaires professeurs de taupe de tous les temps, Georges Cagnac, dit “ le K ”, professeur de la spéciale C dite taupe Q, au Baz Grand.
Les anciens du Baz Grand mais aussi (car une grande partie du récit ne lui est pas spécifique) ceux des autres grands Baz entre 1935 et 1950 prendront plaisir à la lecture de cet ouvrage et y retrouveront les noms de bien des camarades, X, pistons et autres. J’étais moi-même au Baz Louis de 1937 à 1941 (sauf bien sûr en province en 1939–1940), 3⁄2 et 7⁄2 chez “ le Quin ”, autre grand bonhomme.
Leurs descendants y trouveront certainement eux aussi intérêt : ils apprendront comment leurs aînés, alors étudiants à Paris, ont vécu ces sombres années.