Les libres penseurs face aux religions dans l’histoire des civilisations
À la question Naissance des sciences du monde moderne : pourquoi en Europe plutôt qu’ailleurs ? H. Gervet répondait en 2011 par la remise en cause des idées reçues qui avait été possible en Europe à partir du XVIIe siècle (cf. recension, juin-juillet 2012).
Ici, H. Gervet va plus loin et s’intéresse aux réponses apportées par les hommes au cours des âges à la question du sens de la vie. Et, en particulier, à la voie des libres penseurs face aux religions au cours de l’histoire.
Il fait remonter la libre-pensée aux penseurs non religieux qui apparaissent à partir de –600 en Inde (Bouddha), en Chine (Lao-Tseu) et en Grèce avec les premiers philosophes. Il passe en revue les religions, réponses toutes faites, proposées par le milieu social, et leur réaction face à la liberté de pensée.
H. Gervet nous emmène ainsi au travers des âges de la préhistoire à nos jours, de la Chine au Pérou. De Bouddha à Michel Onfray en passant par saint Paul et Mahomet, c’est plus d’une centaine de penseurs religieux ou agnostiques dont le témoignage est invoqué.
L’analyse d’enquêtes modernes dresse un tableau de l’importance relative des religions et de la libre-pensée et permet de tracer les grandes lignes d’une évolution probable sinon espérée de relations apaisées.
Soutenu par une culture personnelle acquise au cours d’une carrière internationale, ordonné et structuré, cet essai est agréable à lire.