Les Matriarches
On connaît les chroniques précises et incisives dans le Journal de l’École de Paris de notre camarade, chercheur et professeur de gestion à l’École des mines.
Claude Riveline est aussi un grand spécialiste de la Bible, livre sacré, rappelle-t-il, de toutes les religions monothéistes. Sous le joli titre Les Matriarches, il scrute les origines bibliques de la condition féminine dans un petit opuscule à haute densité d’idées.
Par une analyse rigoureuse et souvent pleine d’humour des grands personnages que sont Ève, Sarah, Rebecca, Rachel, Léa, et aussi Adam, Noé, Abraham, Isaac, Jacob, il met en évidence la supériorité manifeste de la femme, être plus achevé que l’homme.
Il remarque que tout ce qu’un homme peut faire, une femme peut le faire, alors que la réciproque n’est pas vraie.
Il égratigne au passage Descartes, qui recommande à ses disciples de n’accepter que des propositions qui ne sont ni fugitives ni subjectives : « Je pense, donc je suis », dit Riveline, est une position typiquement virile alors qu’il aurait pu dire « J’aime, donc je suis. »
À travers le destin fabuleux des grandes héroïnes du Livre et les commentaires brillants qu’il en donne, Riveline a construit ce qui est, en définitive, un hymne lumineux à la féminité.