Les Polyèdres ou la beauté des mathématiques
Vingt ans après Le livre des polyèdres1, Roger le Masne nous donne une version encore enrichie de sa « somme » sur ce sujet qui n’a pas inspiré seulement les mathématiciens. D’innombrables artistes ont fait leur miel dans ce champ, des astronomes2 ont bâti dessus leur représentation de l’univers. Qu’on ne s’étonne pas que Roger le Masne ait mis dans cet ouvrage, outre une science géométrique très fouillée,un enthousiasme communicatif sur l’harmonie qui se dégage de ce domaine.
Partant des corps platoniciens (les cinq polyèdres réguliers), ce sont près de 150 polyèdres (réguliers, semi-réguliers, étoiles, composés, polyèdres à faces régulières) qui sont décrits, par leurs propriétés géométriques bien sûr, avec tout ce qui aider à se les représenter dans l’espace,mais aussi le plus souvent par les résultats numériques détaillés permettant de les réaliser en bristol sans calculs (sinon sans habileté manuelle),et même en pierre ou marbre puisque figure une planche de photographies de douze polyèdres, convexes et étoiles, sculptés par un tailleur de pierres de la cathédrale d’Auch, fils de notre camarade Dejeumont (47), et réalisés à partir des éléments fournis par l’ouvrage.
Y trouvent également place le pavage de l’espace par des polyèdres réguliers et semi-réguliers, des excursions dans la quatrième dimension,dans le plan aussi (pavages), et dans les nanostructures au niveau atomique.
Avec ses centaines de figures, cet ouvrage a de quoi captiver l’oeil aussi bien que l’esprit scientifique.
1. La Jaune et la Rouge en avait rendu compte en décembre 1988.
2. Comme Kepler, dans ses Musiques du monde(Harmonices Mundi).