Les relations commerciales franco-israéliennes
Tel-Aviv © ONIT
Le commerce extérieur
La France, qui entretient avec Israël des relations commerciales bilatérales excédentaires mais relativement modestes, a profité de l’ouverture de l’économie israélienne comme en témoigne l’évolution du volume du commerce bilatéral (de 7,6 milliards de francs en 1991 à plus de 10 milliards de francs en 1997).
La hausse de l’excédent commercial français en 1997 (+ 1,7 milliard de francs, contre + 1,6 milliard de francs en 1996) est expliquée par une progression des exportations plus rapide que celle des importations : les exportations françaises ont atteint 6,1 milliards de francs en 1997 (+ 3,9 %) et les importations se sont élevées à 4,4 milliards de francs (+ 3,3 %). Cinquième fournisseur d’Israël (hors commerce des diamants), la France représente 4,6 % des importations d’Israël en 1997.
Cette place modeste en comparaison des autres pays européens (Allemagne : 11,4 %, Italie : 8,3 %) s’explique encore largement par la méconnaissance des nombreuses potentialités que possède le pays. Quarantième client de la France devant l’Afrique du Sud, l’Inde et le Chili, Israël est cependant notre 3e client au Proche-Orient, derrière l’Égypte et l’Arabie Saoudite (hors pétrole, Israël est le premier partenaire de la France dans cette région).
Près de 6 000 entreprises françaises exportent leurs produits vers Israël. Il s’agit principalement de biens industriels : matériel électrique (Gec Alsthom, Schneider Industries), véhicules et équipements (Renault, PSA, Michelin), chimie de base (Atochem) et parachimie (Rhône-Poulenc). On observe également une forte progression de nos ventes dans le secteur agricole et agro-alimentaire (+ 28 % en 1997) et de biens de consommation courante (+ 12 % en 1997). Outre les grandes entreprises, il faut souligner que près du tiers des exportations françaises vers Israël proviennent de PME, taux supérieur à la moyenne nationale.
Près de 400 entreprises israéliennes exportent en France pour un montant supérieur à 600 000 francs. Il s’agit essentiellement de biens industriels de plus en plus tournés vers la haute technologie.
La présence française en Israël
Les investissements français en Israël progressent mais restent faibles. Une cinquantaine d’entreprises françaises ont une implantation, une délégation commerciale ou un bureau de représentation en Israël : cela représente une multiplication par dix en cinq ans. Outre le Club Méditerranée et L’Oréal, on note les investissements récents de Danone, la Lyonnaise des Eaux, le Groupe SARP et Publicis. Des grands magasins en franchise se sont ouverts récemment en Israël (Tati, Galeries Lafayette).
Les entreprises françaises participent activement aux grands projets d’investissements et aux marchés publics, notamment dans le secteur des transports (routiers et ferroviaires), de l’énergie (électricité, gaz), de l’environnement (traitement des eaux et des déchets solides, maintenance de réseaux d’assainissement, distribution de l’eau) et des télécommunications. Cette participation française a permis récemment de remporter quelques contrats (appel d’offres portant sur le projet d’autoroute n° 6 remporté par la SGE et Campenon Bernard, investissement du Groupe SARP dans un incinérateur de déchets toxiques, participation de France Télécom au groupement d’opérateurs Barak).
Le renforcement des coopérations en matière de recherche et développement est engagé. Animées par l’Afirii (Association franco-israélienne de recherche industrielle et d’innovation), l’Afirst (Association franco-israélienne pour la recherche scientifique et technique) et l’Anvar, en liaison avec le Chief Scientist du ministère israélien de l’Industrie et du Commerce et le Matimop (Centre industriel israélien pour la recherche et le développement), ces actions tentent de promouvoir activement les rapprochements entre PMI innovantes des deux pays. Les thèmes prioritaires du programme de coopération dans la recherche scientifique et technique sont la gestion de l’eau et les autoroutes de l’information.