Les revanchards de l’armée d’Afrique 1940–1944
Nombreux sont les ouvrages parus sur la Seconde Guerre mondiale, tantôt des biographies qui ne donnent que des vues parcellaires, tantôt des livres qui sont des plaidoyers pro domo.
Je croyais connaître cette guerre. L’ouvrage de Michelet m’a beaucoup appris : il a été écrit par un historien qui a effectué un important travail de documentation. Les références sont données parce qu’il s’agit d’une thèse de doctorat et parce que ainsi aucun doute ne subsiste sur les sources évoquées. Ensuite, c’est le militaire qui utilise les méthodes de raisonnement des états-majors pour faire comprendre le pourquoi des opérations.
Au début, Michelet analyse les causes de notre manque de préparation, d’où se déduisent les responsabilités. Gamelin a écrit dans son livre Servir qu’à cette époque on comptait fermement sur l’URSS. Pourtant nous pouvions nous méfier d’elle puisque, dès le 16 avril 1922, à Rapallo, elle avait signé un pacte de non-agression avec l’Allemagne, et par la suite l’avait aidée à se réarmer. L’URSS ne pouvait d’ailleurs pas être bien disposée à l’égard de la Pologne qui, peu après la fin de la Première Guerre mondiale, s’était emparée d’une partie de l’Ukraine.
Mais il n’est pas question pour moi d’analyser le volumineux ouvrage de Michelet. Je laisse à nos camarades le soin de le faire. Je suis sûr qu’ils ne seront pas déçus par sa lecture. Certains passages leur rafraîchiront la mémoire, mais beaucoup d’autres leur apporteront des précisions qui leur faisaient défaut.