Les télécommunications au XXIe siècle : une révolution en marche
Les technologies de l’information et de la communication ont pénétré tous les domaines de notre vie professionnelle et privée : nos métiers, nos loisirs, la maison, l’éducation, nos relations avec les services publics, nos activités culturelles…
Nos enfants passent leurs soirées sur leur messagerie instantanée ; nous sommes connectés à nos bureaux vingt-quatre heures sur vingt-quatre grâce à nos mobiles et autres PDA communicants1 ; 17 % des billets de train français sont réservés aujourd’hui par voie électronique et ce taux pourrait atteindre 40 % en 2008 ; le commerce électronique prend chaque jour une part croissante dans les échanges commerciaux.
On assiste à des mutations technologiques incessantes et de plus en plus rapides. Les services et les usages se multiplient. D’un monoservice, le téléphone, on est passé à une foison d’usages à partir d’un même réseau. Qui aurait pu penser, il y a encore très peu de temps, que la télévision passerait par le réseau téléphonique ? Les mobiles et l’Internet sont maintenant les outils de communication au quotidien pour un nombre sans cesse croissant de nos concitoyens. Fin 2003 sont apparues les offres « triple play » combinant l’accès à Internet haut-débit, la téléphonie et les accès à des contenus audiovisuels, et les premières offres de téléphonie sur IP2. L’évolution des techniques des réseaux pousse à la convergence des usages qui rencontre les attentes des clients. Le mouvement n’est pas près de s’arrêter, les plus grands changements sont à l’évidence devant nous. Nous sommes à l’aube d’une révolution.
En Europe, et singulièrement en France, le secteur des télécommunications n’obéit pas pleinement aux règles communes de l’économie industrielle. Contrairement à la plupart des autres marchés ou industries gouvernées par l’offre et la demande, le secteur repose sur un jeu singulier impliquant non pas deux mais trois acteurs : les professionnels des télécommunications, les clients et les pouvoirs publics, État et régulateurs.
Ainsi, acteur clé des grandes mutations, la réglementation a joué un rôle essentiel et continue de façonner le paysage des télécommunications en fonction des choix politiques du moment : ouvrir à la concurrence pour développer le marché, offrir davantage de services, faire baisser les prix, gérer des ressources rares, garantir un service universel, soutenir la politique industrielle, financer une politique publique…
Pour dresser le panorama des télécommunications de ce début de xxie siècle et comprendre la révolution en marche, il nous faut nous arrêter un instant sur ses quatre principaux ingrédients : la régulation – ses forces et ses faiblesses -, les évolutions économiques depuis les années quatre-vingt-dix, l’incidence des évolutions technologiques sur la stratégie des acteurs, et les évolutions des modes d’utilisation des moyens de communication. Leur combinaison dessine le paysage de demain. Leur complexité et leur enchevêtrement augurent des perspectives certes bouillonnantes mais parfois difficiles qui s’annoncent.
Les évolutions réglementaires
La justification donnée à la réglementation résulte de principes économiques simples : pour développer le marché et offrir des services au meilleur prix pour le citoyen, il faut permettre à de nouveaux acteurs d’entrer sur le marché sachant que préexiste un opérateur historique. La réglementation consiste à poser des règles asymétriques en soumettant l’opérateur historique à des contraintes fortes : gestion du service universel, accès de son réseau aux autres opérateurs, contrôle a priori de sa politique tarifaire, séparation des activités… Les règles sont censées s’assouplir dès que la concurrence devient effective. À ce moment, le terme de régulation semble plus adapté aux objectifs que s’assigne la réglementation. Il s’agit de s’assurer que le marché fonctionne bien, d’en corriger les imperfections. La régulation sectorielle est appelée à s’effacer au profit du droit concurrentiel à mesure que les conditions concurrentielles deviennent satisfaisantes.
Chaque étape du passage des monopoles de fait ou légaux vers la concurrence a reçu son nom de baptême. Le mouvement est parti des États-Unis. On l’a nommé « déréglementation » pour qualifier le passage du monopole de fait à la concurrence et la modification des règles existantes. Dans les années quatre-vingt, AT & T, opérateur totalement intégré issu de Bell System, jouissait d’un monopole de fait sur les communications et la fabrication des équipements ; AT & T était accusé d’abus de position dominante. C’est une décision de justice, du juge Greene favorable à un programme général de libéralisation et en opposition à l’organe fédéral de réglementation, la FCC, qui en 1984 a conduit au démantèlement d’AT & T en 23 sociétés (une société gérant les communications longue distance et 22 RBOC (Regional Bell Operator Company) restreintes à l’exploitation des réseaux locaux, très réglementées et bénéficiant d’un monopole local). En contrepartie AT & T était autorisé à intervenir dans le secteur de l’informatique.
En 1996, le « Telecommunications Act » instaure un nouvel état réglementaire. Les RBOC sont autorisées à intervenir sur la longue distance si leur marché local est effectivement ouvert à la concurrence. L’appréciation de cette concurrence est basée sur une liste de quatorze conditions à satisfaire ! AT & T, vingt ans après son démantèlement, est entré dans le secteur des mobiles puis du câble, s’est ensuite débarrassé de ses nouvelles activités pour se retrouver sur le seul segment de la longue distance en voie de disparition. AT & T, tout comme MCI opérateur de longue distance, sont en train d’être absorbés par d’autres acteurs des télécommunications américains, eux-mêmes issus de la consolidation des RBOC.
Avec la crise du secteur en 2000, les pouvoirs publics américains ont été amenés à constater l’impact négatif des effets réglementaires sur l’investissement et l’emploi. Les mécanismes mis en place avaient favorisé des entrées inefficaces, tout en mettant en grande difficulté l’opérateur historique. Malgré des avantages consentis aux nouveaux entrants, certains n’ont pas réussi à être viables. De plus, demander à certains acteurs de prendre seuls des risques d’investissement et d’en partager ensuite les bénéfices éventuels, provoque inéluctablement des situations de blocage. Les investissements américains sur la fibre optique ont pu démarrer quand le régulateur a donné aux leaders du marché une visibilité sur leurs revenus futurs.
En Europe, c’est le Royaume-Uni qui a été le premier pays à s’emparer du même dogme réglementaire, en instaurant en 1984 un duopole. La Commission européenne a élaboré d’égale manière un mécanisme d’ouverture à la concurrence favorisant le partage du marché entre les acteurs et adapté à la situation locale, qui s’est avéré analogue aux doctrines américaine et britannique. Le cadre réglementaire européen, et français, a construit des contraintes spécifiques pour les opérateurs historiques, appliquées avec plus ou moins de dureté par les autorités de régulation nationale. Le cas le plus notoire a été celui de British Telecom qui a licencié massivement et a dû renoncer à être un acteur majeur dans les mobiles.
La réglementation joue un rôle fondamental dans l’économie des télécommunications. Aujourd’hui, à la lumière des enseignements récents, notamment américain et britannique, elle sait faire preuve de plus de pragmatisme, en prenant en compte l’intérêt du consommateur et en privilégiant la bonne santé du secteur. Ses objectifs doivent permettre de stimuler les opérateurs y compris les leaders en favorisant leurs investissements, leur recherche et leur innovation pour qu’in fine le consommateur en tire davantage profit. La France, qui a déjà montré lors de l’attribution des licences UMTS qu’elle pouvait adopter des mesures plus raisonnables que d’autres pays européens, est largement engagée sur une voie bénéfique pour le secteur des télécommunications, ses acteurs et ses clients.
Les grandes évolutions économiques du secteur depuis les années quatre-vingt-dix, la crise 2000–2002
L’ouverture à la concurrence et les anticipations irraisonnées dans le potentiel d’Internet ont conduit jusqu’en 2000 à une inflation exubérante des valeurs technologiques. La foi dans le rôle moteur que pouvaient jouer les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans l’économie, soutenue par les potentialités techniques du Web, a fait naître une myriade d’acteurs de l’Internet. C’est le temps de la Net économie au service de la nouvelle économie dont la vertu est d’assurer la croissance sans reprise de l’inflation grâce à la dérégulation des services, la baisse des coûts dans l’industrie et les investissements dans les NTIC. L’argent devient facile, les valeurs mobilières grimpent à des niveaux jamais atteints. Les investissements suivent ; tous les regards se tournent vers les rentes dont serait porteur ce nouveau cycle économique. On n’achète plus une activité mais des abonnés potentiels. Les valeurs boursières sont gagées par ces rentes et galopent vers des sommets vertigineux.
Les États sont pris dans l’euphorie ambiante. Dans leur rôle de collecteurs d’impôts, ils y voient une manne substantielle. L’attribution des licences de téléphonie mobile de la 3e génération (UMTS) est pour eux l’opportunité d’organiser des ponctions. Alors qu’il a fallu douze ans pour organiser au niveau européen le développement des 45 réseaux GSM, la Commission européenne poussée par les industriels décide qu’au moins 50 réseaux UMTS doivent être ouverts à partir du 1er janvier 2002. Chaque État membre est responsable de la détermination du mécanisme d’attribution du spectre et de la définition des conditions d’octroi des licences applicables sur leur territoire. Le Royaume-Uni vend les fréquences aux enchères puis l’Allemagne. La France finit par adopter la procédure de sélection comparative, moins onéreuse pour les opérateurs. Au total 112 milliards d’euros en Europe sont prélevés ainsi sur les bénéfices futurs.
C’est la première taxe de l’histoire qui s’appuie sur un produit futur, non encore connu. Les opérateurs devront de plus faire face à des coûts au moins comparables pour le déploiement de nouveaux réseaux et pour la commercialisation de nouveaux services de 3e génération. Le secteur est donc confronté à des dépenses initiales très élevées.
Les opérateurs s’endettent, des fusions et rachats d’entreprises s’opèrent, la plupart par échanges de monnaie de papier. Gare à ceux qui sont obligés de sortir du cash ! La confiance s’érode, l’argent se raréfie, la rentabilité immédiate est maintenant réclamée. Et tous les facteurs qui ont joué à la hausse se mettent à jouer à la baisse dans des proportions aussi fortes. L’éclatement de la bulle spéculative provoque un désastre économique. Les bénéfices attendus de la 3e génération n’arrivent pas aussi vite qu’ils étaient attendus, les opérateurs rationalisent leurs investissements ; les commandes industrielles diminuent. Les entreprises, qui cèdent des actifs après les avoir chèrement acquis, le font à des valeurs dérisoires.
L’ampleur de la crise a été très forte sur le secteur aujourd’hui encore en convalescence. 250 000 emplois ont été perdus en Europe après l’éclatement de la bulle technologique. Les constructeurs ont particulièrement été touchés ; les opérateurs, certes endettés, disposent de revenus plus récurrents et sont en passe de revenir à des situations financières saines, aussi vite que la réglementation le leur permet.
À côté de ces phénomènes essentiellement conjoncturels se déroule une mutation structurelle : l’offre et la demande dans le secteur des télécommunications sont en profonde restructuration.
Les évolutions technologiques suscitent de nouvelles stratégies
Le développement de la capacité des réseaux conduit à la croissance très significative des usages et à de substantielles baisses de prix. On entre dans l’ère des communications abondantes, rendue possible par la capacité quasi illimitée des réseaux d’interconnexion (backbone) : le nombre de réseaux de fibres optiques est partout important, et les systèmes de transmission offrent des capacités de plus en plus grandes. Tous les différents types d’accès voient également leurs possibilités s’accroître avec l’UMTS, l’ADSL puis le VDSL, Wi-Fi, Wi-Max…
Les performances de tous les terminaux fixes et mobiles continuent de s’accroître. Ils vont pouvoir à la fois stocker de grandes quantités d’information (données, plans, images animées, sons, programmes) et traiter localement des applications lourdes avec des systèmes d’exploitation résidents.
Tous les individus et entreprises seront connectés aux réseaux. Les accès au haut-débit se généralisent, la pénétration des mobiles continue d’augmenter. Tous les accès seront progressivement multimédias après le déploiement des réseaux mobiles UMTS, de l’équipement en xDSL du réseau filaire ou de la numérisation des réseaux câblés. Chaque réseau pourra transporter de la voix, des données, de l’image. Et, alors que les communications téléphoniques étaient très majoritairement véhiculées de bout en bout par un seul réseau, les nouveaux modes de communications feront appel à des chaînes complexes de réseaux ou éléments de réseaux divers, qui coopéreront ensemble pour délivrer le service au client.
La très forte pénétration des équipements numériques chez les particuliers et dans les entreprises va conduire à la mise en réseau des processus d’accès à l’information, de production et de commerce : de nombreuses activités de la vie quotidienne seront conduites sur les réseaux, ou assistées par des services fournis par les réseaux. Les entreprises s’interconnecteront avec leurs clients et leurs partenaires. Le monde de la production et des échanges en sera progressivement transformé.
Ces tendances modifient le jeu des acteurs. La convergence informatique- télécommunications-audiovisuel présente à la fois dans les réseaux et les services accentue la diversité et la multiplication des acteurs, issus des trois mondes, et suscite de nouvelles stratégies d’entreprises, de spécialisation, de diversification, d’intégration : qui offre des accès, qui offre les services d’intermédiation, qui offre les services ? Faut-il intervenir sur une, ou plusieurs des trois strates, pour proposer au client une offre groupée, par exemple une offre d’accès et une offre de services ? À l’intérieur de chaque strate faut-il se spécialiser par exemple sur tout ou partie des accès, ce qui permet de répliquer sur des secteurs voisins les compétences-clés de l’entreprise ? De multiples tentatives d’intégration, horizontale ou verticale, de multiples formes de partenariats sont tentées, pour permettre l’assemblage d’offres complexes, ou pour exploiter les actifs propres des différentes entreprises : réseaux d’accès, marques, droit des contenus, savoir-faire métiers…
D’autres stratégies se centrent sur la gamme des services permettant ou facilitant la mise en réseau des processus d’entreprises : hébergement de sites, distributions d’informations, hébergement d’applications, offre de progiciels en réseau. Le business model peut aller de la prestation du type intégration de réseaux ou de systèmes, traditionnellement pratiqué par les SSII, jusqu’à la fourniture de services clés en main incluant les prestations d’hébergement et le transport, par exemple.
Le secteur est déjà le siège de grandes tensions qui résultent de l’effacement des frontières entre les trois couches (accès, mise en réseau, services) que permet la technologie, et des déplacements que cherchent à mettre en œuvre les acteurs pour améliorer leur croissance ou leur rentabilité. En arrière-plan se déroule la bataille des normes logicielles qui conditionnent l’interopérabilité des systèmes par le déploiement de systèmes d’information ouverts.
Mettre les outils de communication au service du client
La diversification des pratiques de communication liée aux nouveaux modes de vie génère des échanges quasi permanents et plus riches (photos, images, vidéo, messagerie…). La population se connecte également pour assurer sa sécurité (assistance santé, anti-intrusion, services de proximité, assistance à domicile). La communication s’étend de la mise en relation de personnes à la connexion à des sites, à des connexions machine à machine ; elle englobe la voix, les données de téléaction, données de contenu, échanges d’images. Le multiéquipement domestique (plusieurs micro-ordinateurs, téléviseurs, téléphones filaires ou mobiles) se généralise ; l’installation domestique devient complexe. L’accès vers les réseaux externes doit être organisé pour offrir le maximum de gain, de temps et de confort.
Jusqu’ici, le fixe, le mobile, l’Internet avaient chacun leurs réseaux, leurs plateformes, leurs forces de vente, leurs factures. Ces métiers ne se parlaient pas beaucoup entre eux et c’était aux clients de s’arranger pour combiner ces offres au mieux de leurs besoins.
Avec la généralisation du protocole Internet, avec les services mobiles toujours plus nombreux et utiles, l’intelligence omniprésente dans le réseau et la démocratisation d’Internet, les clients vont pouvoir être joints partout, sur le terminal de leur choix, à travers la meilleure infrastructure possible, en toute transparence pour eux. Simplification d’usage, qualité de service, gain de temps et confort d’utilisation sont les demandes fondamentales des clients. La complexité liée à la technique, à la multiplicité des fonctionnalités et à la diversité des services n’a pas à être gérée par le client.
Les clients seront en quelque sorte le cœur de leur propre réseau de télécommunications. Cet univers de communication intégré est indépendant du réseau qu’ils empruntent. Les clients attendent des services unifiés et totalement intégrés qui soient simples à utiliser malgré leur complexité intrinsèque, comme le carnet unique d’adresses ou la messagerie unique quel que soit le terminal pour y accéder, ou bien encore des solutions de paiement simples et sécurisées. En quelque sorte, les technologies se mettent au service du client, au lieu que le client soit contraint de se former aux nouveaux outils.
Le développement de ces nouveaux services permettra de passer d’un univers fragmenté à un univers centré sur le client. Cela nécessite de décloisonner les réseaux pour simplifier et harmoniser l’usage des services destinés à la maison, aux besoins de communication personnels et à ceux des entreprises. En même temps devra être assurée une vraie coopération des réseaux fixe, mobile, Internet au bénéfice des utilisateurs. Les attentes des clients, notamment en matière d’interfonctionnement des services et d’offres de services convergents obligent les fournisseurs de contenus ou de services à décliner leurs offres pour de multiples canaux.
Vers un nouveau modèle économique de l’opérateur, basé sur l’innovation
Le métier de l’opérateur est en train de se transformer, d’un métier de fournisseur d’infrastructure, où l’on investit massivement sur un produit unique qu’on amortit sur quinze ans, en un métier de services où la croissance vient d’un renouvellement continu d’innovations et de la multiplication de services toujours nouveaux. Chaque innovation donnera un avantage compétitif temporaire à son initiateur, lui permettant d’accroître son chiffre d’affaires et sa marge, jusqu’à ce qu’il soit rattrapé par ses compétiteurs. L’opérateur sera alors amené à lancer une nouvelle innovation qui dopera à nouveau revenu et profit. L’opérateur gagnant sera celui qui saura innover sans relâche, en réussissant plus souvent que les autres.
Toutes ces évolutions s’appuient sur une très forte capacité de recherche et d’innovation et sur les synergies de tous les acteurs : opérateurs, constructeurs, fournisseurs de services, SSII, fournisseurs de contenus, d’accès… Ceux qui miseront sur la R & D, qui apporteront toute la simplicité attendue par le client, qui sauront gérer toute la complexité du réseau et inventeront de nouveaux usages, seront les grands gagnants de la révolution en marche.
Cette révolution va transformer la vie de nos concitoyens et le paysage industriel français. Cette lutte industrielle et commerciale n’est pas qu’un affrontement entre grands et petits professionnels du secteur du téléphone en France, c’est aussi le combat entre acteurs majeurs mondiaux des télécoms, de l’informatique, de l’audiovisuel, de l’électronique grand public. Le marché français des technologies de l’information et de la communication par son taux de croissance annuel estimé à près de 8 %3 jusqu’en 2007, et sa capacité à donner les moyens à tous les secteurs d’activité d’améliorer leur compétitivité, tire fortement l’économie vers le haut. Il est crucial que l’Europe et la France mettent tout en œuvre pour garder leur place dans l’économie mondiale et profitent des formidables mutations en cours dans ce secteur pour y acquérir une place de choix.
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1. PDA : Personal Digital Assistant, ordinateur de poche.
2. IP : Internet Protocol, protocole de base utilisé sur Internet pour la transmission des données. Il définit la façon d’organiser les paquets d’information pour pouvoir les transmettre sur le Web.
3. Chiffre de l’observatoire des TIC, ce marché recouvre les équipements et services de télécommunications, informatique, électronique grand public et contenus (TV, radio, cinéma, presse, jeux et logiciels de loisir, musique).