Les utopies éducatives : si utopiques que ça ?

Les utopies éducatives : si utopiques que ça ?

Dossier : ÉducationMagazine N°801 Janvier 2025
Par François TADDEÏ (X86)

La France a pu long­temps se tar­guer d’un sys­tème édu­ca­tif per­for­mant, dont l’X est un des fleu­rons. La rapi­di­té des évo­lu­tions mon­diales et une cer­taine dégra­da­tion de l’appréciation por­tée sur ce sys­tème intro­duisent le doute dans l’opinion. Il s’agit doré­na­vant à l’école moins d’apprendre que d’apprendre à apprendre. La culture de la per­for­mance qui règne à l’X comme ailleurs en France est dans ces condi­tions peu adap­tée à la recherche du bien col­lec­tif, dans une exten­sion de la citoyen­ne­té à la pla­nète entière. L’éducation est à réinventer !

L’éducation d’aujourd’hui est-elle meilleure que celle d’hier ?

Pour un bio­lo­giste de l’évolution tel que moi, la ques­tion ne se pose pas tant en termes d’amélioration abso­lue de l’éducation, mais plu­tôt de savoir si le sys­tème édu­ca­tif est davan­tage adap­té aux besoins du monde actuel, en com­pa­rai­son avec celui du pas­sé ou avec les exi­gences de l’avenir. Lors de la fon­da­tion de l’École poly­tech­nique, l’idée de for­mer des élites par la science consti­tuait une révo­lu­tion. Ce modèle répon­dait aux besoins d’une socié­té en voie d’industrialisation. Napo­léon, ayant éga­le­ment des impé­ra­tifs mili­taires, fit de cette ins­ti­tu­tion une école mili­taire. Le sys­tème édu­ca­tif s’était donc adap­té aux trans­for­ma­tions de l’époque.

Aujourd’hui, face aux défis cru­ciaux tels que le chan­ge­ment cli­ma­tique, la bio­di­ver­si­té, l’intelligence arti­fi­cielle et les conflits, il est impé­ra­tif de s’interroger sur l’avenir de l’éducation. Un sys­tème édu­ca­tif qui évo­lue plus len­te­ment que son envi­ron­ne­ment devient rapi­de­ment obso­lète, sou­vent de manière imper­cep­tible. Actuel­le­ment, le sec­teur édu­ca­tif est le seul domaine sans véri­table struc­tu­ra­tion en matière de recherche et développement.

Quels sont, selon toi, les leviers pour une évolution adéquate ?

J’ai ten­té d’obtenir des don­nées sur l’investissement en R&D dans le domaine édu­ca­tif, mais elles demeurent inac­ces­sibles, contrai­re­ment aux sta­tis­tiques dis­po­nibles et signi­fi­ca­tives pour les sec­teurs de la san­té ou de la défense. Dans le domaine de la san­té, par exemple, l’État col­la­bore avec le public et le pri­vé au sein de struc­tures telles que les CHU ou l’Inserm, qui se sont déve­lop­pées pro­gres­si­ve­ment depuis les débuts de l’Institut Pas­teur. De telles syner­gies res­tent extrê­me­ment dif­fi­ciles à mettre en œuvre dans le sec­teur de l’éducation.

Est-ce un problème propre à la France ?

Glo­ba­le­ment, cette dif­fi­cul­té n’est pas spé­ci­fi­que­ment fran­çaise, même si cer­tains pays par­viennent mieux que d’autres à struc­tu­rer leurs efforts en R&D édu­ca­tive. La France accuse tou­te­fois un cer­tain retard. Nous avons long­temps entre­te­nu l’idée d’un sys­tème édu­ca­tif par­mi les meilleurs, mais de plus en plus d’élites fran­çaises envoient aujourd’hui leurs enfants à l’étranger. Le prin­ci­pal obs­tacle réside, selon moi, dans le fait que nos écoles et uni­ver­si­tés ont évo­lué sous des contraintes stric­te­ment natio­nales, alors que les défis contem­po­rains sont de nature pla­né­taire. Il n’existe pas d’« uni­ver­si­té pla­né­taire ». Bien que des efforts soient faits en par­te­na­riat avec l’Unesco ou avec l’université des Nations unies fon­dée dans les années 1970, cette der­nière ins­ti­tu­tion demeure mécon­nue. À l’échelle mon­diale, nous man­quons de capa­ci­té à mobi­li­ser les com­pé­tences pour des enjeux d’intérêt com­mun, au-delà des inté­rêts pri­vés ou nationaux.

Quel impact aurait une école à vocation planétaire ?

Une école de dimen­sion pla­né­taire trans­for­me­rait en pre­mier lieu l’enseignement de l’histoire, qui ces­se­rait d’être cen­trée sur les nations pour embras­ser l’histoire de l’humanité dans sa glo­ba­li­té. Les impli­ca­tions de cette approche dépassent lar­ge­ment une seule dis­ci­pline. Il s’agirait de per­mettre aux indi­vi­dus de com­prendre l’origine de l’humanité, notre situa­tion actuelle et les pers­pec­tives futures, tout en inté­grant les grandes ques­tions contem­po­raines. Cela implique de déve­lop­per chez cha­cun un pou­voir d’agir, une capa­ci­té à impac­ter son ave­nir et celui de son envi­ron­ne­ment. Cet appren­tis­sage passe sou­vent par la syner­gie avec les actions col­lec­tives. Devons-nous res­ter en com­pé­ti­tion sur des connais­sances pas­sées ou devons-nous encou­ra­ger la coopé­ra­tion autour des savoirs de demain et de nos com­muns planétaires ?

“Développer chez chacun une capacité à impacter son avenir et celui de son environnement.”

Au collège Catts Pressoir, en Haïti, les élèves sont formés à travers des défis pratiques, comme planter une graine…
Au col­lège Catts Pres­soir, en Haï­ti, les élèves sont for­més à tra­vers des défis pra­tiques, comme plan­ter une graine…

Existe-t-il des exemples concrets ?

La Fon­da­tion Lego a étu­dié des modèles édu­ca­tifs inno­vants à tra­vers le monde. L’un des exemples les plus mar­quants se trouve en Haï­ti, où les élèves sont for­més à tra­vers des défis pra­tiques plu­tôt qu’à tra­vers un savoir pure­ment théo­rique. À 6 ans, les enfants apprennent à plan­ter une graine et à accom­pa­gner sa crois­sance ; à 10 ans, ils réparent des feux tri­co­lores ; à 12 ans, ils pro­gramment un ser­veur de SMS ; à 14 ans, ils par­ti­cipent à l’autonomie éner­gé­tique de leur école en ins­tal­lant des pan­neaux solaires ; et à 16 ans, ils déve­loppent un détec­teur sis­mique pour leur pays. Cette méthode, fon­dée sur des défis concrets et la coopé­ra­tion, a per­mis à ces jeunes de rem­por­ter des prix aux olym­piades de géologie !

Dans un contexte de programme scolaire déjà chargé, la question se pose vite de savoir ce que l’on pourrait écarter. Est-ce que l’apprentissage des compétences de demain doit se faire au détriment des savoirs d’hier ?

À l’heure de l’intelligence arti­fi­cielle, si les connais­sances que l’on acquiert sont déjà inté­grées dans les machines, quid de l’employabilité des élèves ? Il existe aujourd’hui dix fois plus de publi­ca­tions scien­ti­fiques qu’il y a cent ans, et mille fois plus qu’il y a trois siècles, selon l’OCDE, la durée de vie d’une com­pé­tence tech­nique est pas­sée de trente ans hier à seule­ment deux ans aujourd’hui. Ce qui devient essen­tiel, c’est d’apprendre à apprendre, dans une démarche de just-in-time lear­ning. Nous ne pour­rons plus acqué­rir, lors de la for­ma­tion ini­tiale, toutes les com­pé­tences néces­saires pour une car­rière entière. Il nous fau­dra donc un « GPS » de la connais­sance ; voire, pour être plus poé­tique, un « GPS des rêves ». Savoir ce que l’on sait est déjà com­plexe, mais savoir ce que l’on doit savoir devien­dra d’autant plus impor­tant et difficile. 

Pour ce type d’outil de docu­men­ta­tion et de par­tage, je crois pro­fon­dé­ment en la logique de l’open source et du com­mun. Tout comme Wiki­pé­dia a su réfé­ren­cer la connais­sance de façon inéga­lée, un équi­valent pour les com­pé­tences devient une néces­si­té pres­sante. Les com­pé­tences dites « du XXIe siècle » (les 4C : pen­sée cri­tique, créa­ti­vi­té, collabo­ration et com­mu­ni­ca­tion) sont en réa­li­té mal nom­mées, car elles ont tou­jours été impor­tantes, même dans les siècles pas­sés. Mais elles seront plus fondamen­tales que jamais, car ce sont pré­ci­sé­ment celles que les machines ne pos­sèdent pas (empa­thie, citoyen­ne­té, réflexion éthique). Rien de fondamentale­ment nou­veau ici, depuis Socrate ou Maria Mon­tes­so­ri, mais il est indis­pen­sable que ces com­pé­tences soient pla­cées au cœur du sys­tème éducatif.

Comment peut-on apprendre à apprendre ?

Cela repose d’abord sur la réflexi­vi­té : iden­ti­fier les situa­tions d’apprentissage les plus effi­caces et com­prendre les fac­teurs favo­rables ou défa­vo­rables. La com­pré­hen­sion du fonc­tion­ne­ment céré­bral et des bases neu­ro­nales de l’apprentissage, incluant l’importance du som­meil et de la concen­tra­tion, contri­bue éga­le­ment à cet appren­tis­sage. Dis­tin­guer les carac­té­ris­tiques de l’apprentissage humain de celui des machines est aus­si essen­tiel, pour en sai­sir les limites res­pec­tives. Le déve­lop­pe­ment de l’esprit cri­tique est éga­le­ment fon­da­men­tal : il s’agit de savoir éva­luer la fia­bi­li­té des sources et d’adopter une atti­tude de dis­cer­ne­ment, même vis-à-vis de sources répu­tées fiables.

Comment l’X se situe-t-elle par rapport à ce modèle d’apprentissage ?

L’École poly­tech­nique se dis­tingue par sa pluri­disciplinarité, une richesse qui per­met aux étu­diants d’explorer des domaines variés, favo­ri­sant ain­si l’ouverture intel­lec­tuelle. Cette diver­si­té aide à lever les inhi­bi­tions et révèle aux élèves leur capa­ci­té à rai­son­ner et à apprendre au sein de champs très dif­fé­rents. Cepen­dant, cer­tains aspects fonc­tionnent moins bien. Le tra­vail col­lec­tif, par exemple, n’est pas aus­si encou­ra­gé qu’il pour­rait l’être. Par ailleurs, le manque de diver­si­té socio­cul­tu­relle au sein des pro­mo­tions res­treint les inter­ac­tions, limi­tant ain­si la por­tée des échanges à des groupes rela­ti­ve­ment homogènes.

Les stages à l’étranger offrent un moyen de sor­tir de cet entre-soi poly­tech­ni­cien, mais ils ne suf­fisent pas. Le prin­ci­pal écueil de notre sys­tème repose sur une logique de com­pé­ti­tion exa­cer­bée, que je qua­li­fie de modèle « best-in-the-world » : il s’agit d’être le meilleur élève, le meilleur cher­cheur, d’intégrer la meilleure école. Cette com­pé­ti­tion est deve­nue inter­na­tio­nale et exerce une pres­sion tou­jours plus forte sur les jeunes, ampli­fiée par des clas­se­ments tels que celui de Shan­ghaï, qui ont ins­tau­ré une dyna­mique de per­for­mance accrue dans nos institutions. 

Cette logique de clas­se­ment à l’entrée et à la sor­tie n’existe pas à Har­vard ou Oxford, mais en France elle ne se limite pas à Poly­tech­nique ; elle s’étend à d’autres grandes ins­ti­tu­tions, comme l’ENA ou les études de méde­cine. Ce modèle com­pé­ti­tif favo­rise les dérives jupi­té­riennes, que l’on observe aus­si bien dans notre classe poli­tique que par­mi cer­tains pro­fes­seurs de méde­cine, où un éli­tisme exa­cer­bé conduit par­fois à un déta­che­ment de la réa­li­té sociale.

Quelle alternative pourrait exister avec ce modèle « best-in-the-world » ?

Ce sys­tème impose néces­sai­re­ment des sacri­fices per­son­nels, par­fois au détri­ment d’autres dimen­sions essen­tielles de la vie, telles que l’épanouissement per­son­nel, les enga­ge­ments citoyens ou la vie affec­tive. Lorsqu’on est pous­sé à tout sacri­fier pour être le meilleur, l’individu peut se retrou­ver dans une situa­tion de pres­sion constante, ce qui n’est pas sans consé­quence. À cet égard, on observe les mêmes dérives dans le monde du sport de haut niveau. Un docu­men­taire récent dif­fu­sé par Arte, à l’occasion des Jeux olym­piques, met en lumière ce phé­no­mène en mon­trant com­ment les jeunes ath­lètes sont de plus en plus pous­sés à leurs limites phy­siques par les exi­gences de la com­pé­ti­tion. Le nombre d’accidents spor­tifs a explo­sé, mul­ti­plié par dix en seule­ment une ving­taine d’années, en rai­son des exi­gences phy­siques extrêmes aux­quelles ces jeunes doivent faire face.

“Évoluer vers un modèle « best-for-the-world ».

Le sys­tème édu­ca­tif pour­rait évo­luer vers un modèle « best-for-the-world ». Il s’agit d’aller au-delà des indi­ca­teurs de per­for­mance uniques, qu’il s’agisse des clas­se­ments, des notes ou des résul­tats finan­ciers, car opti­mi­ser un unique cri­tère entraîne presque tou­jours des dérives. Si l’on se limite à des métriques simples, on perd de vue les consé­quences éthiques ou humaines, notam­ment en ce qui concerne la san­té des jeunes et l’impact envi­ron­ne­men­tal de nos actions. Un sys­tème axé sur le bien col­lec­tif serait plus inclu­sif et mieux adap­té aux enjeux actuels, valo­ri­sant des com­pé­tences qui contri­buent posi­ti­ve­ment à la société.

La vie asso­cia­tive à l’X repré­sente une véri­table occa­sion de col­la­bo­ra­tion, fai­sant par­tie inté­grante de la for­ma­tion infor­melle des élèves. Cepen­dant, pour ceux enga­gés dans une démarche d’hyperclassement visant l’inté­gration des corps d’élite, s’investir plei­ne­ment dans cette dimen­sion asso­cia­tive est sou­vent dif­fi­cile. Ils se trouvent ain­si face à un choix entre une approche « best-in-the-world » et un enga­ge­ment com­mu­nau­taire. À mon sens, les fron­tières entre for­ma­tion for­melle et for­ma­tion infor­melle conti­nue­ront à s’effacer. En témoigne la valeur crois­sante accor­dée aux acti­vi­tés extra­pro­fes­sion­nelles dans les pro­ces­sus de recru­te­ment : le fait d’avoir fon­dé une asso­cia­tion ou exer­cé des res­pon­sa­bi­li­tés col­lec­tives devient un atout majeur pour l’employabilité.

Ce modèle éducatif est très différent de celui avec lequel nous avons grandi, et il est également plus complexe à appréhender. Comment changer les esprits ?

La meilleure façon de favo­ri­ser ce chan­ge­ment d’état d’esprit est de com­men­cer par des dis­cus­sions en famille. Pour un père, par exemple, le dia­logue avec sa fille peut s’avérer par­ti­cu­liè­re­ment effi­cace. Encou­ra­ger les échanges intra­fa­mi­liaux sur ces ques­tions est essen­tiel, car la famille reste l’une des ins­ti­tu­tions les plus durables et influentes. Ces conver­sa­tions aident à com­prendre pour­quoi le modèle édu­ca­tif d’hier répon­dait aux besoins de son époque, tout en pré­pa­rant à envi­sa­ger les rai­sons pour les­quelles il doit évo­luer pour demain. Ensuite, pour ceux qui valo­risent la ratio­na­li­té scien­ti­fique, comme les poly­tech­ni­ciens, les argu­ments fon­dés sur les faits sont per­cu­tants. Le rap­port du GIEC, par exemple, expose clai­re­ment les réa­li­tés du chan­ge­ment cli­ma­tique, l’effondrement de la bio­di­ver­si­té et la crise de dura­bi­li­té de notre monde. 

En théo­rie des jeux, on sait que, lorsqu’il existe des biens com­muns dont tous dépendent, il peut être ten­tant de sur­con­som­mer ou de pol­luer en igno­rant les consé­quences col­lec­tives. Il est donc cru­cial de ques­tion­ner notre tra­jec­toire col­lec­tive : com­prendre d’où nous venons, où nous nous situons et où nous allons. Par le pas­sé, la menace était sou­vent per­çue comme pro­ve­nant de « l’autre ». Les fron­tières des cités se sont pro­gres­si­ve­ment éten­dues, englo­bant la famille, la nation, voire l’Europe, mais les murs n’ont jamais dis­pa­ru. Dans la cité d’Athènes, seule­ment 15 % de la popu­la­tion était consi­dé­rée comme citoyenne, dans un modèle res­tric­tif et guer­rier. Aujourd’hui, cepen­dant, où le défi prin­ci­pal concerne les limites pla­né­taires, nous devons pen­ser dif­fé­rem­ment. « L’autre » n’est plus un dan­ger ; il devient au contraire une par­tie inté­grante de la solution.

Utopies éducatives

Faut-il alors changer les paroles de La Marseillaise en « Aux arbres, citoyens… » ?

J’irais même plus loin et par­le­rais de « pla­né­toyen ». La citoyen­ne­té est l’un des concepts les plus ver­tueux de notre socié­té, mais elle reste limi­tée. Aujourd’hui encore, des popu­la­tions entières, comme les enfants et les migrants, ne béné­fi­cient pas de la citoyen­ne­té. Même si nous réunis­sions tous les êtres humains, les murs de notre cité conti­nue­raient à nous sépa­rer de la nature. Mais nous pour­rions ima­gi­ner une exten­sion de cette citoyen­ne­té, ou « pla­né­toyen­ne­té », vers d’autres espèces. Dans un futur proche, nous pour­rions même être capables de com­prendre les lan­gages des dau­phins ou des baleines, grâce aux avan­cées récentes de l’IA. À ce moment, nous pour­rions tout à fait inté­grer des popu­la­tions non humaines dans la pla­né­toyen­ne­té, mais j’imagine que je vais perdre quelques cama­rades sur cette hypothèse !

Et que dire alors de la devise de l’École polytechnique : « Pour la Planète, les Sciences et la Gloire » ?

Per­son­nel­le­ment, je ne suis pas convain­cu par la notion de gloire. Je pense que nous devrions agir par devoir, et non par quête de recon­nais­sance. Ma fille m’a d’ailleurs offert un livre sur Louis Braille, qui incarne bien cet esprit. Louis Braille a inven­té le sys­tème épo­nyme de lec­ture de signes en relief, répon­dant à un besoin essen­tiel, qui rem­pla­çait un sys­tème inadap­té de lec­ture de lettres en relief. Il a par­ta­gé son inven­tion libre­ment, sans cher­cher à en tirer pro­fit en dépo­sant un brevet.

Alors, « Pour la Planète, les Sciences et le Bien commun » ? Merci, François. 

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