Les X, prêts pour le monde d’après
Le numéro de mai de La Jaune et la Rouge est celui où les documents d’assemblée générale vous sont transmis, en vue de sa tenue le 21 juin prochain. Je me dois donc de réitérer mon appel de mars dernier, lors de l’initialisation du cycle électoral : Votez !
Mais c’est aussi pour moi l’occasion de vous parler d’industrie. J’ai eu la chance de naître à la bonne époque, puisque cela m’a permis de sortir de l’X une vingtaine d’années plus tard, alors que l’aéronautique et l’espace français et européens étaient en pleine effervescence.
Airbus, Apache, Ariane, Aster, Columbus, Hélios, Hermès, Mica, NH, Rafale, Tigre – j’en oublie certainement et l’ordre alphabétique ne rend pas justice à leur importance relative – étaient des noms de projets et correspondaient alors pour la plupart à des dessins d’artistes et au mieux à des démonstrateurs qui étaient presque aussi éloignés de la réalisation de l’ambition du programme donné.
Cette vague a porté quelques générations d’ingénieurs, plus spécifiquement de polytechniciens et même si tout ne s’est pas réalisé et que des changements ont eu lieu en cours de route, elle a rythmé nos carrières et nos vies. Nous pouvons regarder fièrement le chemin accompli. D’autres secteurs industriels que je connais moins ont connu des situations analogues où l’ambition des projets a fait grandir les équipes chargées de leur réalisation.
Vous voyez où je veux en venir ! Nous avons besoin aujourd’hui de défis à la taille de ceux qui nous ont permis de nous hisser au premier rang par le passé. Ils sont nombreux, l’efficacité énergétique, l’économie des ressources de la planète, la transformation numérique, l’automatisation, l’interaction avec le vivant… Autant de sujets sans compter ceux dont je n’en soupçonne même pas l’existence, qui devraient susciter des carrières d’ingénieurs et motiver les générations futures de polytechniciens.
Ah ! que j’aimerais sortir de l’X en 2021 !