L’exercice du pouvoir dans l’entreprise et l’administration – Pangloss n° 30
Présentation
Présentation
Pour la trentième année consécutive, la Fondation nationale entreprise et performance (FNEP), désormais présidée par F. Ailleret, publie le rapport d’étude de sa mission principale. Cette étude a rassemblé pendant plus d’un an quatre cadres de l’administration (dont une Indienne de l’administration de New Delhi) et quatre cadres d’entreprises (SNCF, EDF, Siemens) sur le thème, ô combien ! vaste de l’Exercice du pouvoir dans l’administration et l’entreprise. Sous le mentorat de François-Xavier Ortoli (président d’honneur du MEDEF international, ancien ministre, ancien président de la Commission européenne), la mission a d’abord étudié le sujet en France par une série de rencontres, puis au Royaume-Uni, en Allemagne, Inde, Pologne, Espagne, États-Unis et finalement au Japon.
Le rapport aujourd’hui publié a donné lieu à une présentation publique le 13 juin dernier devant une assistance nombreuse.
Contenu du rapport
Pourquoi l’exercice du pouvoir dans l’entreprise et l’administration fait-il aujourd’hui question ? Quelle est l’ampleur de sa mise en cause ? Telles sont les interrogations qui forment la trame du présent rapport.
On a pris l’habitude d’opposer l’entreprise productrice de richesses et l’administration productrice de normes ; des valeurs, des buts et des moyens différents semblent conforter cette opposition. Pourtant, l’entreprise et l’administration sont essentiellement des organisations, riches à ce titre de similitudes : structure rationnelle et hiérarchique, division des tâches, système d’autorité et de communication. Elles sont aussi des lieux de relation et de tension, c’est-à-dire des lieux de pouvoir. Étudier l’exercice du pouvoir, c’est étudier :
– ses composantes (les acteurs à la fois sujets et objets) ;
– sa nature (les axes selon lesquels il s’exerce) ;
– son contenu (sens).
L’entreprise et l’administration sont confrontées à une mutation désormais perpétuelle de leur environnement qui souligne l’obsolescence des organisations traditionnelles. Il en résulte des tensions : tensions entre les actionnaires, les salariés (ou leurs représentants), les dirigeants et les clients de l’entreprise, tensions entre les services centraux, les services déconcentrés et les usagers de l’administration.
La maîtrise de la contradiction ne suffit plus à légitimer l’exercice du pouvoir. Il ne suffit plus de “ coller ” à une nouvelle donne économique et sociale, il faut intégrer le changement dans l’organisation, les cultures et les esprits, c’est-à-dire dans l’exercice du pouvoir.