L’infatigable renouvellement des promotions
L’heure a sonné. Enfin les Jônes reviennent en force. Nous espérons tous que la 21 sera la première promotion à vivre le cursus d’ingénieur polytechnicien à son potentiel maximal. En effet la 17, la 18, la 19 et la 20 ont été touchées par la crise sanitaire. Profitons alors de ce quasi-retour à la normale pour faire un point sur le déroulement de l’incorporation des nouvelles promotions.
La première semaine se déroule sur le campus à Palaiseau. L’objectif de cette semaine est double : inculquer les valeurs militaires de base aux TOS (très obligés successeurs) et leur présenter l’École.
Les TOS sont réunis par groupe de 30 personnes qui sont encadrées par des 2A et 3A tout au long de la semaine.
Au pas camarade… ou pas
Pendant la journée, leurs chefs de groupe (CDG) et leur chef de section (CDS) s’occupent de leur apprendre à marcher au pas, à chanter des chants militaires, à porter un treillis… Certains sont surpris de cette partie un peu rigide et parfois dure à encaisser.
La soirée laisse place à une atmosphère plus joviale. Les sections sportives organisent des activités, un spectacle retraçant l’histoire de l’École avec un feu d’artifice à la fin est mis en place, une visite approfondie des soutes par la Komiss permet aux TOS de découvrir la vie associative qui les attend à leur retour en mai.
Au commencement était la formation militaire initiale
Après cette semaine, très légère en heures de sommeil, les jeunes TOS embarquent pour La Courtine. Là-bas ils passent trois semaines pour suivre une formation militaire initiale (FMI). Encadrés par des militaires de formation (armée de terre, marine, armée de l’air, légionnaires…) et leurs chefs de section qui sont des 3A polytechniciens. Réveil à 5 h 30, parcours d’obstacles, marche de 30 km, cours de secourisme… Cette formation leur donne un bagage important pour poursuivre leur stage de première année et leur vie en général.
Tout au long de ce mois la Kès et certains binets accompagnent les 1A sur le campus et à La Courtine. On organise entre autres un week-end de désertion (WED) au milieu de La Courtine dans un camping pour leur faire changer d’air.
Nostalgie de La Courtine
Particularité à noter cette année, une partie de la promotion 81 s’est retrouvée un jour à La Courtine pour observer les activités des jeunes intégrés. Ce fut un plaisir de les accueillir et de les accompagner pendant cette journée. J’ai eu la chance de pouvoir parler à deux Kessiers de la promotion 81. De parler de leur semaine de campagne et de quelle manière ils avaient réussi à mobiliser un hélicoptère de la sécurité civile au-dessus du lac.
Rencontrer cette promotion permet en quelque sorte de boucler la boucle. Imaginer qu’une quarantaine de personnes, plus de quarante ans après leur passage dans l’enceinte de l’École, prenne du temps pour comprendre comment les nouveaux sont accueillis démontre la force de cette incorporation.
Les X veillent sur les X.