L’Institut de l’Engagement, pour une nouvelle méritocratie républicaine
Le taux de « reproduction » des élites n’a jamais été aussi élevé en France et l’ascenseur social aussi en panne. Loin de se résigner devant ce constat, Claire de Mazancourt (82), sous l’impulsion de Martin Hirsch, a créé une association dont le but est de former une nouvelle génération de responsables, recrutée selon un nouveau critère de sélection : non plus la réussite académique, mais l’engagement citoyen.
L’Institut de l’Engagement vient de fêter ses 5 ans. Près de 220 ans après l’École polytechnique, il donne vie, à son tour, à une nouvelle méritocratie républicaine, en cassant les cloisons qui brisent aujourd’hui les élans d’une partie de la jeunesse française.
Et pourtant, l’Institut de l’Engagement n’est pas un organisme public ; c’est une association. Il vit du mécénat, des dons, et de l’action de ceux qui savent que c’est en ouvrant les portes à ceux qui ont envie d’agir, qu’on crée la richesse.
Porter haut les valeurs d’engagement et de citoyenneté
Vous croyez aux valeurs que porte l’X ? Alors vous croyez aux valeurs de l’Institut de l’Engagement.
Comme l’X, l’Institut de l’Engagement porte des ambitions d’excellence.
Comme l’X, l’Institut de l’Engagement donne à ses lauréats la force d’une promo.
Comme l’X, l’Institut de l’Engagement propose à ses lauréats de débattre avec des personnalités de premier plan, dans tous les domaines.
Comme les X, des lauréats de l’Institut de l’Engagement ont défilé sur les Champs-Élysées le 14 Juillet.
Comme l’X a été créée pour répondre aux besoins de la France de disposer d’ingénieurs de haut niveau, qui équiperaient la France et feraient la révolution industrielle, l’Institut de l’Engagement a été créé pour répondre aux besoins de la France de compter sur une nouvelle génération de responsables, porteurs des valeurs d’engagement et de citoyenneté, qui réconcilieront les morceaux d’une société qui se cloisonne, se fracture, se sclérose.
L’Institut de l’Engagement accueille aujourd’hui 700 lauréats par an, c’est deux fois plus que l’X quand j’y suis entrée. L’Institut sera-t-il bientôt aussi connu que l’X ?
Quand l’engagement républicain élargit les voies royales
Groupe de lauréats lors d’une l’Université de l’Engagement, à Autrans.
L’Institut de l’Engagement repère, parmi des dizaines de milliers de volontaires engagés dans des missions d’intérêt général (service civique, volontariat international, bénévolat consistant…), des jeunes qui ont révélé leur potentiel pendant cette période d’engagement mais qui sont empêchés d’avoir un avenir à la hauteur de leur potentiel :
- parce qu’ils n’ont pas été orientés vers les parcours scolaires d’excellence,
- parce qu’ils ont emprunté des chemins de traverse,
- parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers,
- parce qu’ils sont en situation de handicap,
- parce qu’ils ont connu des accidents de la vie,
- parce qu’on leur a dit « ce n’est pas pour toi »…
Avec l’appui de l’Institut, ces jeunes reprennent des études, trouvent un emploi, créent leur activité, dans tous types de domaines, et montent une marche qui leur permet de construire leur avenir et de porter les valeurs d’engagement et de citoyenneté tout au long de leur parcours.
Une admission par la motivation et le potentiel
Une admission par la motivation et le potentiel
Continuons la comparaison entre les parcours d’entrée à l’X et à l’Institut.
La prépa ? C’est un engagement bénévole, suffisamment long et consistant pour que les jeunes y retrouvent des repères et des appuis, y révèlent leurs compétences, y découvrent leurs envies et leurs forces.
Le concours d’entrée ? C’est une procédure d’admission qui permet à chaque candidat de faire valoir sa motivation, son potentiel, la qualité de son projet, la valeur de son engagement.
On peut le réussir de la même façon qu’on ait le bac ou non, qu’on soit une fille ou un garçon, qu’on vienne de la ville ou de la campagne, qu’on soit français ou étranger, qu’on veuille entrer chez Engie ou créer une association, qu’on veuille devenir berger-vacher ou présidente de la République.
Des évaluations croisées pour une sélection ouverte à toutes les diversités
Une lauréate posant une question lors d’une Université de l’Engagement.
L’écrit du concours ? C’est un dossier dans lequel le candidat parle de son parcours et de son projet et dans lequel témoignent deux personnes qui le connaissent et connaissent son projet.
L’admissibilité ? Chaque dossier est lu par trois examinateurs, qui viennent de milieux différents (enseignement, entreprises, associations, collectivités, administrations…) et qui vont évaluer le potentiel du candidat et la qualité de son projet, chacun à travers son propre référentiel. Leurs évaluations croisées permettent de déterminer les candidats admissibles.
Les oraux ? Un entretien de 45 minutes devant un jury composé d’au moins trois personnes, issues elles aussi de milieux différents, et qui, parce qu’elles ne sont pas intéressées au résultat (elles ne recrutent pas pour elles-mêmes), vont d’abord avoir à cœur d’apporter considération et conseils aux candidats.
L’admission ? Elle est issue du croisement des subjectivités de tous ceux qui ont fait connaissance avec le candidat, sur dossier ou en face-à-face. À la fin de la procédure, ce sont près de dix personnes qui se sont penchées sur le candidat et son projet.
L’accès à des équivalences de renom
Les portes ouvertes par ce concours ? 150 établissements d’enseignement partenaires considèrent l’admission à l’Institut comme équivalant à leur propre admissibilité.
Le « concours » de l’Institut ouvre ainsi des voies d’accès vers des écoles de management (dont ESCP Europe, EM Lyon, Audencia…), vers presque tous les Sciences-Po, vers l’ENS Ulm, vers des universités, vers des instituts du travail social, vers des écoles d’art, etc.
Des entreprises, des associations, des collectivités ouvrent également leur réseau aux lauréats.
Un « enseignement » qualifié et personnalisé
L’enseignement ? C’est un accompagnement à distance, personnalisé, professionnel, bienveillant ainsi qu’un parrainage par des bénévoles.
“À eux tous, ils savent tout faire, mais ils ne le savent pas encore”
C’est aussi la participation à des Universités de l’Engagement, séminaires qui regroupent la promo pour faire bénéficier les lauréats d’ateliers de formation et de conférences de sensibilisation aux grands enjeux du monde contemporain (de Muhammad Yunus à Serge et Beate Klarsfeld, de Louis Schweitzer à Erik Orsenna, etc.).
Il permet de mettre en relation les lauréats avec des professionnels, dans de nombreux domaines (enseignement, entreprises, associations, collectivités…) et secteurs d’activité.
L’Institut apporte un soutien financier au cas par cas, en complément des dispositifs existants.
Des enseignants professionnels et de nombreux bénévoles
Le corps enseignant ? Ce sont dix chargés d’accompagnement professionnels, salariés de l’Institut, et VOUS :
- un millier de bénévoles lisent les dossiers de candidature et font passer les entretiens d’admission pour chaque session d’admission (deux sessions par an) ;
- des centaines de parrains conseillent et encouragent leur « filleul » et lui ouvrent leur carnet d’adresses ;50 à 100 intervenants, lors de chaque Université de l’Engagement, animent des ateliers, partagent leurs compétences et leurs connaissances avec des lauréats.
Rendre enfin le succès accessible à tous
Les lauréats de l’Institut, ce sont quelques centaines de jeunes de 16 à 30 ans, du décrocheur scolaire au bac + 8, venus de toute la France ou de l’étranger, de toutes origines sociales, porteurs de tous types de projets.
Photo interpromotions à l’occasion d’une l’Université de l’Engagement, à Paris.
À eux tous, ils savent tout faire, mais ils ne le savent pas encore.
Tous sont animés par une envie d’agir, tous sont porteurs des valeurs de l’engagement.
Nous avons créé l’Institut de l’Engagement parce que nous considérons qu’il était indispensable d’ouvrir les grandes portes à celles et ceux qui se sont révélés lors d’un engagement au service de l’intérêt général.
Nous croyons dans le potentiel de ces jeunes aux parcours atypiques, nous voulons casser les cloisons, nous sommes convaincus que nous pouvons emmener avec nous des partenaires animés par les mêmes valeurs et faire bénéficier nos lauréats de la force de ces partenaires.
Aujourd’hui, 90 % de nos lauréats mènent leur projet avec succès.
Ils valident leur année d’études, dans des établissements dans lesquels ils n’auraient pu entrer par les voies « normales ». Ils trouvent un emploi stable, avec des CV dont les employeurs n’auraient pas voulu. Ils créent leur activité et gagnent la confiance de leurs interlocuteurs.
Les clés de cette réussite : vous
La première raison de ce succès est bien sûr l’incroyable potentiel et la personnalité de nos lauréats. Mais ce succès n’est possible que parce que l’Institut mobilise autour de ses lauréats des partenaires qui ouvrent des portes et mobilisent des collaborateurs.
Nos chiffres clés en 2017
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7300 jeunes ont retiré un dossier de candidature
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3000 jeunes ont déposé un dossier complet
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2000 jeunes ont bénéficié d’un entretien avec des professionnels bienveillants
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690 lauréats ont été accompagnés pour concrétiser leur projet
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90 % de taux de succès pour les lauréats, quel que soit le parcours
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Plus de 300 partenaires
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Plus de 2000 bénévoles mobilisés chaque année
Ce succès n’est possible que parce que, autour des 24 salariés de l’Institut, plus de 1 500 bénévoles se mobilisent chaque année pour consacrer du temps, ouvrir un réseau, donner des conseils et des compétences aux lauréats.
Ce succès n’est possible que grâce aux donateurs, entreprises, fondations, qui donnent à l’Institut les moyens de son action. L’Institut est financé à 90 % sur fonds privés.
Agir et soutenir
Estelle, lauréate de l’Institut de la promo 2016, nous a écrit un jour :
« L’Institut, c’est croire que tout est possible, et constater que tout est possible. » Si vous aussi vous avez envie que tout soit possible… faites un don, impliquez votre entreprise, accompagnez un lauréat, participez à nos actions, parlez de l’Institut de l’Engagement autour de vous.
Et faites-moi signe…claire.demazancourt [at] engagement.fr
Promotion 2017 de l’Institut de l’Engagement