L’Institut d’Optique, bientôt sur le campus de Polytechnique
De quoi est composé l’Institut d’Optique ?
De quoi est composé l’Institut d’Optique ?
L’Institut d’optique théorique et appliquée (IOTA), que l’on appelle plus simplement Institut d’Optique, est un établissement d’enseignement supérieur reconnu d’utilité publique. Il est composé d’un secteur formation et d’un secteur recherche/valorisation. L’aspect formation est principalement représenté par une grande école d’ingénieurs, l’École supérieure d’optique (Sup’ Optique) qui est une école d’ingénieurs privée reconnue d’utilité publique. Mais nous avons aussi un CFA (Centre de formation par l’alternance), nous faisons de la formation continue et nous préparons un diplôme de mastère, commun en partenariat avec l’X et en partenariat avec l’université Paris-Sud.
L’aspect recherche s’organise autour du Laboratoire Charles Fabry, unité mixte de l’Institut d’Optique, avec le CNRS et Paris-Sud. Enfin nous avons une structure de valorisation de la recherche, bureau d’étude, transfert de technologie : IOTech.
200 personnes + les étudiants
C’est l’ensemble de ces activités qui a vocation à déménager sur le campus de l’X ?
Tout à fait. L’institut d’Optique rassemble environ 200 personnes, sans compter les étudiants qui sont maintenant 90 par promotion et que nous avons l’ambition de faire passer bientôt à 120. Nos locaux d’Orsay ne nous permettent pas de nous développer. Nous cherchions un nouveau site. L’annonce de l’arrivée de Thalès sur le campus de l’X nous a beaucoup séduits. Thalès, c’est l’optronique, c’est l’optique de défense, l’ouverture vers les micro et nanotechnologies : en nous installant sur le campus, nous allons être en prise sur toute la chaîne de l’optique, depuis les recherches fondamentales jusqu’aux procédés les plus appliqués. Les moyens du laboratoire de Thalès qui est en train d’être construit, notamment les salles blanches, intéressent nos équipes comme ils intéressent d’ailleurs celles de l’X.
Que vous apporte l’École polytechnique elle-même ?
L’Institut d’Optique n’est pas le seul établissement qui compte rejoindre le campus dans les prochaines années : l’ONERA et l’ENSTA sont également sur le point de s’y implanter (l’Institut d’Optique joue en quelque sorte un rôle pilote). Nous avons tous à y gagner. La recherche et surtout l’enseignement supérieur souffrent en France d’un trop grand éclatement. Il n’existe pas de MIT français. Nous avons besoin d’atteindre une certaine masse critique pour être visibles et bien identifiés sur le plan international. De nombreux accords relient déjà nos différents établissements.
Il existe aussi un début de formalisation des relations entre établissements du plateau (l’X, IOTA, Paris-Sud, HEC, Supélec, etc.) sous le nom d’Institut de Saclay. Mais la constitution d’un grand campus, géographiquement cohérent, ne peut que faciliter cette identification depuis l’étranger. Ce qui ne nous empêche pas de garder chacun nos spécificités.
Vous êtes l’ancien directeur du LULI. Quel rôle avez-vous joué dans le rapprochement ?
J’ai effectivement dirigé le LULI (Laboratoire pour l’utilisation des lasers intenses) à l’X, jusqu’en septembre 2003, date à laquelle j’ai pris mes actuelles fonctions. J’étais d’ailleurs très impliqué auprès d’André Ducasse, l’ancien directeur général de l’Institut d’Optique, pendant toute l’année qui a précédé ma nomination et son départ à la retraite. Et je siège au Conseil d’administration de l’Institut d’Optique depuis plusieurs années. Pour le projet de déménagement, ma position à l’X a été utile.
Mais c’est André Ducasse qui a initié le projet. C’est à lui que revient le mérite de l’inscription du financement de la première tranche du projet au contrat de plan État-Région. Le ministère de l’Éducation nationale, et le Conseil général de l’Essonne, et nous l’escomptons, un financement complémentaire de la région Île-de-France, nous assurent donc la construction d’environ 12 000 m2 SHON. La deuxième tranche devrait nous permettre à terme d’atteindre les 20000 m² recherchés.