Lumières sur le Réel
L’auteur cherche à retrouver, sous forme moderne, une intuition de la réalité des choses, comme on en avait autrefois, à l’époque de l’horreur du vide, quand les physiciens étaient souvent philosophes et parfois religieux.
Ce programme est contraire à notre éducation matérialiste, quand règne l’idée que les choses « sont », qu’elles obéissent à des lois sans âme, et que les faits de conscience n’en sont qu’une vague émanation provisoire.
La physique a bien été obligée de remettre un peu d’esprit au fond des corpuscules, mais elle se réjouit de pouvoir refouler son malaise dès qu’il s’agit des objets ordinaires.
Mais on peut aborder la réalité par l’autre extrémité, celle de l’impression poétique. On voit ici deux Grecs de l’Antiquité rencontrer Marcel Proust sur l’Olympe ; il leur entrouvre la porte d’un paradis perdu, entraperçu devant trois arbres ; et tout s’éclaire, de la matière au divin, en passant par l’art.