Maintenir le lien entre les générations
Le Groupement lyonnais des anciens élèves de l’X (GLAX), étroitement lié à l’Union régionale des ingénieurs et scientifiques de France (URIS), se veut intergénérationnel, mais non professionnel. Sous l’impulsion de Louis Landrot, lui-même président d’une petite entreprise de pointe, il regroupe majoritairement des camarades en pleine activité et leurs familles.
EN IMMERSION
Le week-end d’accueil des élèves étrangers
Lancé en 2007, renouvelé en 2008, le week-end d’accueil des élèves étrangers est l’une des réussites marquantes du GLAX.
Plus de vingt jeunes élèves étrangers, commençant leur scolarité à l’École sont ainsi reçus et logés dans des familles de camarades pendant tout un week-end.
Accueillis un samedi d’avril pour un buffet à la Caisse des Dépôts de Lyon ou à la Chambre de commerce, ils sont ensuite guidés dans le « vieux Lyon », à la découverte de l’âme de la ville.
Une présentation du Lyon moderne et ambitieux leur est faite par l’ADERLY (Association pour le développement et le rayonnement de Lyon).
Puis ils sont dispersés en immersion totale dans leurs familles d’accueil, où ils dînent et passent la nuit, jusqu’à leur retour le dimanche après-midi pour Palaiseau. »
Tout le monde peuvent pas être de Lyon, il en faut ben d’un peu partout « , nous enseigne La plaisante sagesse lyonnaise, de Catherine Bugnard. Fort de cette maxime oecuménique, le Groupe lyonnais des anciens X (GLAX) s’est ouvert généreusement aux voisins stéphanois ; les Grenoblois sont encore en observation. Amical et professionnel, le groupe n’en est pas pour autant un repère de retraités. Sur les 130 adhérents à jour de leur cotisation (25 euros par an), deux tiers sont en activité et un quart compte moins de 35 ans. Par tradition, sinon par statut, le président du GLAX est obligatoirement en activité. Évoque-t-on le problème de disponibilité, souvent avancé comme dissuasif pour les jeunes ? Louis Landrot balaie l’objection : » Il suffit d’organiser les réunions les plus intéressantes le samedi ou le dimanche. » Au programme des visites et conférences de ces derniers mois, on peut citer, par exemple, la présentation du » nouveau Saint-Étienne « , le samedi 29 mars dernier, la traversée des hauts plateaux du Vercors le dimanche 15 juin, ou encore la conférence-dîner sur l’histoire des vaccins, tenue en semaine le jeudi 5 juin, mais qui n’en a pas moins rencontré un franc succès.
Trois types d’activités
Le GLAX propose à ses adhérents et à leurs familles des activités de trois types : des activités conviviales, familiales et ludiques (randonnées, repas et jeux) ; des activités de culture générale (expositions) ou scientifiques (conférences, visites d’usines) ; des activités de rayonnement auprès des institutions ou du monde des affaires (débats). La liaison avec les politiques reste cependant » un grand désert « , estime Louis Landrot. Un bulletin de liaison de 4 pages est édité trois fois par an pour rappeler les rendez-vous essentiels et les modalités d’inscription. Il est diffusé par Internet, quelques versions imprimées étant cependant adressées aux plus anciens encore réfractaires aux techniques modernes.
En faveur des regroupements
» Nos écoles sont amenées à bouger, estime Louis Landrot, qui trouve qu’elles évoluent dans un sens plutôt positif. Il faut pérenniser notre système de grandes écoles, par exemple par des regroupements lisibles, tels que ParisTech. Il faut continuer à faire entrer des étrangers dans nos écoles pour essaimer la culture française. » » Au niveau des associations, le GLAX travaille lui-même en étroite collaboration avec l’URIS Ain-Rhône, Union régionale des ingénieurs et scientifiques, elle-même rattachée au CNISF. Des réunions communes sont organisées à Lyon avec les anciens des Mines et des Ponts. Des contacts ont été pris récemment avec HEC, Sciences-Po et l’Agro. » » C’est un problème de cercles concentriques, considère Louis Landrot, dont le GLAX constitue le noyau dur, car nous avons la chance de compter parmi nous des jeunes très dynamiques qui attirent les autres. »
Vers un Bureau des Carrières lyonnais
Agréé par l’AX, mais Association indépendante, le GLAX estime fondamental le rôle joué par l’Association principale. » L’AX doit se prononcer sur les grands sujets tels que l’avenir de notre École, la défense de notre modèle d’enseignement, la réputation des anciens élèves. » » L’une des grandes réussites de l’AX, aux yeux de Louis Landrot, c’est le Bureau des Carrières. » Il a lui-même eu l’occasion de suivre des conférences et apprécié les groupes de camarades qui partagent leurs soucis professionnels. » Nous avons un correspondant lyonnais, mais nous pourrions faire beaucoup mieux, par exemple créer un Bureau des Carrières lyonnais. Nous allons répertorier les anciens en activité dans la région et leur proposer d’apporter leur aide aux camarades en difficulté. » L’animation d’une Association telle que le GLAX exige-t-elle une présence importante ? » J’y consacre une demi-journée par mois et un peu de travail le week-end, répond Louis Landrot. Je suis très bien secondé au sein du Bureau. »
Une année bien remplie
L’an dernier, 300 personnes au total ont participé aux différentes activités du GLAX, chaque adhérent ayant participé en moyenne un peu plus de deux fois. Ont été organisées 8 sorties de plein air, 4 sorties techniques, 4 visites culturelles, 7 manifestations, 3 conférences-dîners. À noter le grand succès du musée des Beaux-Arts, de la base aérienne du mont Verdun et du site Le Corbusier de Firminy (voir pages suivantes).