Mener la bataille des idées
Ma scolarité à Polytechnique a été un moment important, après deux années de prépa particulièrement éprouvantes. Je garde également un souvenir ému de mon service national.
J’ai été ravie de revoir récemment l’amiral Benoît Lugan, qui commande aujourd’hui l’École navale de Lanvéoc- Poulmic que nous avions fréquentée ensemble.
Je n’ai que de bons souvenirs de la formation et de l’accueil de la Marine nationale.
La mascotte de la promo
En tant que maire de Strasbourg de 2001 à 2008, j’ai eu l’occasion de défendre la vision humaniste portée par Strasbourg, capitale européenne. © AVIRID / FOTOLIA.COM
J’ai ensuite suivi avec plaisir les cours et les conférences. Ma dernière année a été marquée par la naissance de ma fille, vite devenue la mascotte de la promo.
J’ai appris à mener de front le devoir d’une maman avec les études, bien épaulée par l’épouse de mon capitaine, qui a accepté de garder Claire sur le plateau.
Nouveaux savoirs
J’ai ensuite suivi des études à Berkeley en économie. Les Américains avaient alors cette volonté de développer de nouveaux savoirs en misant sur l’interdisciplinarité. C’était une démarche innovante à l’époque et qui m’a beaucoup marquée.
Au sein du ministère de l’Agriculture, comme responsable de la gestion du marché français des céréales, puis au ministère des Finances, en charge du financement du secteur de l’agriculture et de la pêche, j’ai aussi eu l’occasion de travailler sur des problématiques où les liens tissés avec les autres pays européens étaient absolument essentiels.
Une vision humaniste
Enfin, en tant que maire de Strasbourg de 2001 à 2008, j’ai eu l’occasion de défendre la vision humaniste portée par Strasbourg, capitale européenne.
Que ce soit dans les pays européens, mais aussi dans le monde, j’ai pu porter le message d’une Europe démocratique qui a su se relever des guerres grâce au dialogue. Une Europe qui a su se bâtir un espace commun grâce à la solidarité et à la responsabilité.
La politique en héritage
Souvent, la vie nous réserve des surprises auxquelles nous sommes plus ou moins préparés. L’amour de mon pays et mon intérêt pour la chose publique sont sans aucun doute liés à ma formation de polytechnicienne.
“ Une carrière politique ne se prépare pas et ne se prévoit pas ”
Par ailleurs, la politique est inscrite dans mon héritage familial : mon père avait été premier adjoint de la ville de Sélestat et cela a également dû avoir une influence sur mon parcours.
Mais la réalité, au fond, c’est qu’une « carrière » politique ne se prépare pas et ne se prévoit pas.
Des moments OFF
Je consacre beaucoup de temps à ma mission de parlementaire. Avant 18 heures, on se penche surtout sur les aspects plus techniques et législatifs tandis qu’après 18 heures commence une autre journée, celle des rencontres avec les citoyens dans des réunions ou lors de représentations.
Cela vaut bien évidemment encore davantage durant les week-ends.
Même si mon activité est très prenante et déborde naturellement sur l’ensemble des heures d’une journée, j’ai décidé de sanctuariser des moments en famille afin de profiter de mes enfants et aussi de ma petite-fille, dont je suis la plus grande admiratrice.
Ces moments off permettent de s’accorder un peu de recul et de prendre de meilleures décisions.