Métiers à risques
Deux filières, le corps de contrôle des assurances et l’actuariat, conduisent naturellement beaucoup de polytechniciens dans l’assurance. Mais il existe une troisième filière, peut-être la plus importante : celle du hasard. Quand j’ai rejoint le secteur des assurances et que j’ai eu l’occasion de raconter mon parcours aux assureurs que je rejoignais, je finissais mon histoire en observant que je devenais donc assureur par hasard ; et la plupart me répondaient : » Mais nous sommes tous assureurs par hasard ! »
L’assurance est rarement un choix précoce de ceux qui y viennent et son image à l’extérieur reste un peu grise. Pourtant l’assurance offre des perspectives passionnantes à tous ceux qui ont fait le pas. Elle couvre tous les sujets de société : des retraites à la santé, en passant par les catastrophes naturelles, les accidents de voitures, la responsabilité environnementale, la responsabilité médicale, le risque décès des emprunteurs ou encore les pertes d’exploitation consécutives à un bris de machine.
Les sociétés d’assurances peuvent être par actions ou à forme mutuelle. Les institutions de prévoyance paritaires et les mutuelles santé de la mutualité de 1945 complètent le paysage français, avec leurs spécificités. Mais il n’y a pas que les porteurs de risques. La profession du courtage, mal connue, est pourtant nécessaire dans la maîtrise des risques des entreprises : grâce à des professionnels aussi qualifiés que ceux des compagnies, ils peuvent mettre en oeuvre avec succès des schémas de rétention et de transfert de risques adaptés à la complexité des entreprises. Les courtiers ont d’ailleurs un champ d’action aussi vaste que celui des assureurs : assurance-vie et non-vie, appelée généralement IARD (pour Incendies, accidents, risques divers), au service des particuliers et des entreprises.
Nos métiers sont nombreux et variés. Ils attireront sans nul doute les jeunes talents dont l’Assurance a besoin et qui y trouveront beaucoup de joie.