Miebach : un accompagnement à la croisée de la stratégie et des opérations
Alors que les nouvelles technologies redessinent les contours de nombreux secteurs et industries, l’enjeu est de bien cerner les besoins et les enjeux réels afin d’avoir une démarche de transformation créatrice de valeur. Dans cette continuité, pour le monde de la Supply Chain et de la logistique, le principal défi tourne autour de la digitalisation, de l’automatisation et du développement durable. Le point avec Philippe Lavoué, directeur associé de Miebach, un cabinet expert et spécialiste de la supply chain.
Quels sont le positionnement et les expertises de votre cabinet de conseil ?
Créé il y a près de 50 ans, Miebach est un cabinet spécialisé dans le domaine de la supply chain et de la logistique qui s’appuie sur plus de 500 experts en stratégie, en ingénierie et dans le numérique. Présentes dans 24 pays, nos équipes accompagnent nos clients en créant et en mettant à leur disposition des solutions adaptées à leurs enjeux, leurs contraintes, mais aussi à la réalité du terrain et de leur marché. Miebach s’appuie sur des décennies de conseil et d’ingénierie pour concevoir, mettre en œuvre et automatiser les Supply Chain qui permettent à nos clients de se transformer en leader sur leur marché.
“Créé il y a près de 50 ans, Miebach est un cabinet spécialisé dans le domaine de la supply chain et de la logistique qui s’appuie sur plus de 500 experts en stratégie, en ingénierie et dans le numérique.”
Depuis plusieurs années, le cabinet connaît une très forte croissance et mise sur la montée en compétences de l’ensemble de ses collaborateurs pour accompagner cette forte dynamique créatrice de valeur. Miebach a également la particularité de concevoir et de développer de nombreux outils en propre que le cabinet met à la disposition de ses consultants : outils de chiffrage, de modélisation…
Autour de quels enjeux et problématiques vous sollicitent vos clients ? Quelles sont les tendances qui se dessinent actuellement ?
Les principales demandes des entreprises tournent essentiellement autour de quatre grands axes. Le premier concerne la digitalisation, l’IA et les données : aujourd’hui les clients ont besoin de pouvoir s’appuyer sur des données fiables et structurées pour se transformer et automatiser leur processus. Dans ce processus de digitalisation, nous sommes passés d’un focus sur la simulation à un intérêt croissant pour l’IA qui ouvre de nouvelles perspectives en matière de traitement des données, mais aussi d’outils et de solutions de pilotage, de monitoring, ainsi que des tableaux de bord…
Nous sommes aussi sollicités pour optimiser le volet gestion des risques de la supply chain, ce qui nécessite aussi de pouvoir s’appuyer sur la donnée pour mieux anticiper et suivre les risques potentiels.
En parallèle, alors que les transitions, notamment environnementale et énergétique, s’accélèrent, il s’agit aussi de mieux prendre en compte la dimension développement durable. Enfin, une fine prise en compte de l’ensemble de ces dimensions doit permettre aux entreprises d’assurer l’efficacité et l’excellence opérationnelle de leur supply chain dans la durée.
Quel regard portez-vous sur l’intérêt croissant pour l’automatisation de la supply chain ?
L’automatisation couvre deux dimensions : les processus physiques et les processus informatiques. Plus particulièrement, l’automatisation des flux et processus physiques a débuté dans les années 90. Au fil des décennies, les technologies à la disposition des entreprises pour relever ce défi se sont multipliées, offrant de nouvelles perspectives et répondant à toujours plus d’enjeux et de besoins. Les convoyeurs à rouleaux ont ainsi été remplacés par des navettes de petite taille autonomes et dites collaboratives afin de permettre aux opérateurs d’évoluer en toute sécurité, des AGV, des flottes de robots en action dans des zones dédiées pour gagner en efficacité et en productivité en toute sécurité…
En parallèle, l’automatisation des processus physiques permet également aux entreprises d’avoir des gains conséquents sur le plan opérationnel et de réduire les risques humains. C’est, par ailleurs, une démarche qui permet aussi d’optimiser les espaces en déployant des solutions de stockage plus adaptées…
Dans un projet d’automatisation, le principal enjeu est d’identifier les besoins et les enjeux et ne pas se concentrer sur les envies ou les « fantasmes » des entreprises afin de maximiser les gains et créer une réelle valeur ajoutée. Au-delà, cette démarche d’automatisation doit s’accompagner d’une montée en compétence des opérationnels et du développement de nouvelles compétences.
Pouvez-vous nous partager des cas d’usage concrets ?
En matière de digitalisation, nous avons de nombreux projets de jumeaux numériques qui permettent de valider un processus compliqué. Le jumeau numérique permet de virtualiser les processus ou les maillons de la chaîne de valeur qui doivent être digitalisés pour confirmer la démarche et la pérenniser. Cette démarche permet aussi un plus fin pilotage et gestion des risques.
Nous accompagnons aussi des entreprises qui souhaitent dédoubler leur logistique pour assurer un plan de continuité. Dans ce cadre, nous avons notamment accompagné un client dans le développement d’un nouveau site pour mieux sécuriser son activité, notamment en cas d’arrêt de l’activité à cause de mouvements de grève, par exemple. Cette approche permet, par ailleurs, de renforcer la résilience de la supply chain. Nous sommes aussi régulièrement missionnés par des entreprises qui lancent des projets d’automatisation d’entrepôts de distribution. En parallèle, nous avons aussi des demandes visant à déployer des solutions de picking robotisé, afin de réduire l’exposition des opérationnels aux problèmes musculosquelettiques.
“Nous réfléchissons avec nos clients et nous les aidons à réaliser et à déployer sur le terrain le fruit de nos réflexions collectives.”
Dans un contexte où les enjeux environnementaux sont au cœur des préoccupations, nous avons également de plus en plus de demandes afin d’intégrer le bilan carbone dans les études de réseau (réduction de la consommation énergétique, optimisation du transport, minimisation des rejets de GES et de CO2…).
Sur l’ensemble de ces thématiques, quelles sont les forces et la valeur ajoutée de Miebach ?
Miebach est une société internationale d’envergure qui a une expertise et une spécialisation avérées et reconnues dans le domaine de la supply chain. Recensé dans Forbes depuis déjà 3 ans, nous avons une activité qui est 100 % dédiée à la supply chain, avec un focus sur le volet stratégie et ingénierie. Concrètement, nous réfléchissons avec nos clients et nous les aidons à réaliser et à déployer sur le terrain le fruit de nos réflexions collectives.
Face aux transitions qui poussent les entreprises et les industriels à repenser leur supply chain, quelles sont les pistes que vous explorez ?
Aujourd’hui, il ne s’agit plus de « vendre » des services, mais de proposer des solutions dites « end-to-end ». En parallèle, il nous semble important d’appréhender les projets en matière de Supply Chain avec une vision système et/ou holistique des projets.
En interne, cela nous demande de proposer un accompagnement et des solutions en cohérence avec nos valeurs cardinales que sont la qualité, l’engagement, la formation et l’innovation. Cette approche nous permet de nous adapter à ce contexte particulièrement mouvant où le changement. Enfin, cela demande aussi d’investir dans nos consultants, le développement de leurs compétences, mais aussi de rester en veille active et continue pour intégrer les dernières innovations, notamment en termes d’IA et de digital au service de nos clients, mais également de notre propre croissance.