Mixité, diversité, jeunesse, au cœur des préoccupations des douanes
Rattaché au ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, la douane française est l’administration de la frontière et l’administration de la marchandise. Elle a pour mission de tenir les frontières terrestres, numériques, maritimes et de protéger notre territoire contre les trafics. Sa directrice générale Isabelle Braun Lemaire (90), explique l’engagement de l’administration pour la mixité et la diversité.
Comment appréhendez-vous la question de la mixité et de la diversité au sein de votre structure ?
Cela s’inscrit dans la démarche globale de l’État visant à promouvoir l’égalité professionnelle et la diversité, démarche que nous intégrons pleinement en douane. A travers notre engagement, nous poursuivons un objectif d’exemplarité, d’attractivité et de qualité de vie au travail pour nos personnels. En 2020, nous avons adopté le tout premier plan douanier en faveur de l’égalité professionnelle : « Femmes-Hommes : la douane fait tomber les barrières ! ». Ce plan est structuré autour de 3 grandes priorités. Avec des métiers traditionnellement masculins, notamment dans la surveillance (75 % d’hommes) où les agents exercent en uniforme et armés, notre problématique de mixité est particulièrement forte.
Le renforcement de la mixité des métiers est donc notre première priorité et s’appuie notamment sur la lutte contre les stéréotypes et l’adaptation des équipements aux personnels féminins (gilets par balles par exemple). Notre deuxième priorité consiste à garantir l’égalité des parcours professionnels et à favoriser l’accès des femmes à des postes de cadres supérieures via des formations, du mentorat… Enfin la troisième priorité concerne l’articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Face aux nécessaires mobilités géographiques en douane, il nous faut donner de la visibilité dans les déroulements de carrière et accompagner les situations de famille.
Pour ce qui concerne la diversité, notre action se structure progressivement. Nous actionnons d’ores et déjà des dispositifs prometteurs : nous avons une classe préparatoire intégrée au sein de nos écoles ; nous recrutons par la voie du PACTE pour les carrières de la fonction publique ; nous recevons des élèves de 3e en stage ; nous facilitons le recrutement des personnes en situation de handicap (opération Duoday, semaine du handicap). Plus généralement, nous mettons à profit tous les types de recrutement existants (emplois saisonniers, stagiaires, apprentis, services civiques) pour faire connaître nos métiers et susciter des vocations.
Quelles actions déployez-vous pour susciter des vocations chez les jeunes diplômées ?
Nous cherchons des compétences et profils variés, auxquels la formation de douanier ne prépare pas nécessairement, comme ceux d’ingénieurs, d’experts dans les domaines du numérique, de l’informatique, ou encore du traitement des données. Pour attirer les étudiants, nous valorisons nos métiers via les réseaux sociaux, les salons étudiants, les partenariats avec les écoles. Nous commençons également à fidéliser des ingénieurs de l’École polytechnique en leur offrant la possibilité de réaliser leurs stages chez nous.
Quelles perspectives de carrière pouvez-vous proposer à des ingénieures ?
Venir en douane, c’est d’abord travailler pour le service public et participer à des missions régaliennes, au cœur de l’actualité. C’est également un « terrain de jeu » très grand et la possibilité d’explorer des domaines très différents. C’est enfin une administration ouverte sur d’autres administrations et opérateurs économiques, ce qui offre naturellement des perspectives.