Moi, Étienne Jamet sculpteur français dans les rets de l’Inquisition espagnole
Nous trouvons dans ce livre l’illustration d’un talent peu connu de notre camarade André Turcat. Ce roman décrit avec force détails la vie d’un sculpteur français expatrié en Espagne au xvie siècle. Il est particulièrement intéressant car il utilise les sources fournies par les archives du tribunal de Cuenca, objet de la thèse d’histoire de l’art soutenue par André Turcat.
En effet, le héros du roman a été traduit devant ce tribunal de l’Inquisition en 1558 pour hérésie en cette époque du début de la Réforme. Le lecteur peut suivre la vie artistique de cette époque riche en évolution de l’architecture religieuse, avec l’influence italienne de la Renaissance commençante et la vie de cette communauté d’artistes et de mécènes.
Simultanément, dans un style très agréable, l’auteur nous fait vivre la période de la Réforme et de l’Inquisition en se fondant sur des textes historiques. On peut suivre en détail la vie de ces hommes qui, par leur art, suivaient les progrès et innovaient eux-mêmes avec le soutien de leurs mécènes. Comme à notre époque, ils contestaient peu ou prou les vérités officielles avec les risques associés à cette audace. C’est la raison pour laquelle Étienne Jamet a été saisi par les juges de l’Inquisition qui nous ont légué des documents historiques de qualité qui ont été étudiés par André Turcat.
La lecture de ce livre est agréable et son auteur, qui a le goût du détail, nous fait connaître avec un grand talent de conteur la vie d’un de la Renaissance.