Morituri, Le reste à vivre
Sous-titré Le reste à vivre en référence aux gladiateurs qui saluaient ainsi César avant leur dernier combat, ce livre s’adresse aux personnes de plus de 80 ans, qu’il appelle gentiment morituri. Il s’agit, excusez du peu, de plus de 4 millions de personnes en France dont lui et moi et moi et moi !
Même si vous n’avez pas encore atteint ce seuil fatidique, vous pouvez lire avec intérêt ce livre qui vous explique que vous avez des chances de rester longtemps dans la phase SGBS (survie globale en bonne santé) et qu’à défaut vous pourrez sans doute bénéficier d’une mort douce.
Après une description pas très ragoûtante de la vie, en Ehpad ou ailleurs, de la « confrérie de ceux qui vont mourir », en route dans ce qu’il appelle le tunnel de l’oubli, Jean énumère avec nostalgie, à l’image du Monde d’hier de Stefan Zweig, tous les changements que sa génération a connus jusqu’à nos jours, dont peu trouvent grâce à ses yeux. On peut citer pêle-mêle la bureaucratie, l’évolution des mœurs, le transhumanisme, l’intersectionnalité, le wokisme, l’écologie politique ou la prolifération incontrôlée de l’Homo dit sapiens et j’en passe…
À l’image de Thierry Gaudin (X59), fondateur de Prospective 2100, Jean Brilman conclut en se demandant ce qui restera de nous en 2100 et, optimiste malgré tout, ce que les lecteurs de l’époque penseront de son livre !
Jean Brilman a été notamment consultant en gestion financière, conseiller d’un ministre des Finances, professeur d’évaluation des entreprises et directeur à la Cegos. Il a écrit une vingtaine d’ouvrages sur le management des organisations, sur l’aventure coloniale et sur ses voyages en Chine.