Nos familles au Viêtnam (1887 – 1954)
« Y a‑t-il dans la chaîne rouillée qui nous lie à notre ascendance des maillons qui seraient d’or ? Des vies aventureuses, fastueuses ou passionnées dans lesquelles on pourrait se glisser au prétexte que leurs gènes sont descendus jusqu’à nous… »
Les personnages de ce livre ont vécu une expérience qui ne peut être rééditée dans les temps modernes : l’aventure coloniale dans un pays, le Viêtnam, dont tous sont revenus envoûtés. Ces chroniques historiques commencent par le récit du voyage en bateau, « vacances forcées de plus d’un mois dans l’espace étroit d’une coque de navire entre ciel et mer ».
Après une brève histoire de l’Indochine, l’auteur rappelle le vocabulaire et les stéréotypes coloniaux du début des années 1900. Puis il met en scène une saga familiale. Ses membres furent instituteurs, administrateurs, planteurs, médecins, commerçants, entrepreneurs ou militaires. Les premiers arrivèrent en 1887 et certains sont nés là-bas.
Le dernier, pilote de guerre, n’a connu l’Indochine qu’en 1945. Des vies de labeurs et d’aventures, dans une nature sauvage et puissante. Un paradis pour certains, devenu un enfer pour tous entre mars et octobre 1945 et, pour beaucoup, bien au-delà dans le contexte des guerres.
Certains sont morts là-bas, d’autres sont revenus finir leur vie en métropole. Au travers du récit de leur vie, ce livre d’une belle écriture rend justice à ces colons. Les descendants de milliers de coloniaux retrouveront dans ces chroniques indochinoises des similitudes avec les histoires empreintes de nostalgie que leur contaient leurs aïeux.
Jean Brilman, né à Saïgon, est l’arrière- petit-fils de Valère Guéry, arrivé en 1887 en Indochine. Il est l’auteur de plusieurs romans et d’une dizaine d’ouvrages sur la gestion des entreprises et de l’État. Il fut directeur international de la Cegos, organisme de conseil et formation au management.