Nous prévoyons 16 traitements innovants d’ici 2030 pour les patients atteints de maladies graves
À la croisée de l’innovation et de la recherche, Bristol Myers Squibb a confirmé au fil des décennies son positionnement de leader dans le monde pharmaceutique. À l’affût des dernières avancées aussi bien technologiques que scientifiques, le groupe poursuit son développement guidé par sa mission : transformer la vie des patients par la science. Le point avec Christophe Durand, Président de Bristol Myers Squibb France.
Dans le paysage pharmaceutique, quel est le positionnement de Bristol Myers Squibb ?
Bristol Myers Squibb est une entreprise biopharmaceutique qui associe le meilleur de la biotechnologie et de l’industrie pharmaceutique. Créée il y a déjà plus de 100 ans, l’entreprise a toujours été au rendez-vous des innovations de rupture. C’est d’ailleurs ce qui explique notre longévité ! Et, c’est aussi une entreprise qui a toujours su se réinventer. Depuis près d’une quinzaine d’années, nous avons pris le parti de recentrer nos activités sur les maladies graves pour lesquelles les besoins médicaux sont significatifs : le cancer, les maladies cardiovasculaires, auto-immunes ou neurologiques. Dans cette démarche, notre ambition est de développer des médicaments qui sont les premiers de leur classe en termes de qualité, d’efficacité, de tolérance et qui s’appuient sur des mécanismes d’action innovants.
Ce positionnement fondé sur la recherche et l’innovation fait écho à notre mission : transformer la vie des patients par la science. Bristol Myers Squibb est aujourd’hui le 6e acteur pharmaceutique dans le monde et le 5e en France. Au niveau international, nous prévoyons la mise sur le marché de 16 traitements innovants d’ici 2030. En matière de Recherche & Développement, la filiale française occupe une place particulière dans le groupe. Elle est la 1ère filiale après les Etats-Unis en nombre de patients inclus dans nos essais cliniques, soit plus 20 000 patients français essentiellement atteints de cancer. Cet engagement représente plus de 100 millions d’euros investis chaque année dans cette activité sur le territoire français. Ce qui contribue au rayonnement de l’excellence de la recherche française au niveau de notre groupe.
Vous placez donc la technologie et l’innovation au cœur de votre développement et de votre activité. Comment cela se traduit-il dans les différentes aires thérapeutiques qui vous intéressent ?
Pour être à la hauteur de cette mission, la recherche est stratégique. Nous avons opté pour un modèle de développement à forte valeur ajoutée en matière de R&D : la recherche interne avec plus de 20 % de notre CA investis chaque année, soit 9,5 milliards de dollars en 2022, et la recherche externe, faisant le pari de l’Open Innovation en développant des partenariats avec le monde académique, les biotechs, les acteurs du monde pharmaceutique pour mutualiser nos savoir-faire et multiplier les chances d’aboutir à des options thérapeutiques au service des patients. Aujourd’hui, cela représente plus de 30 molécules différentes en développement.
Qu’en est-il de la place du numérique et de la technologie prédictive en matière de R&D chez Bristol Myers Squibb ?
Nous sommes convaincus que la combinaison de la science prédictive grâce à l’IA et les capacités numériques couplées à notre expertise scientifique peut nous permettre d’accroître et d’accélérer notre capacité à découvrir de nouvelles options thérapeutiques. Nous utilisons l’IA depuis plusieurs années. Pour nos développements cliniques, nous avons recours au jumeau numérique qui permet, par exemple, de simuler une sous-population de patients dans nos essais lorsque des données diversifiées ne sont pas immédiatement disponibles. Dans les essais cliniques, l’IA permet de modéliser des tailles de population et d’effets (efficacité, tolérance…) pour prédire ce qu’il sera possible d’observer dans la vraie vie. Dans ce cadre, nous avons mis en place des partenariats stratégiques avec des acteurs de référence de la science prédictive et de l’IA.
Avec Owkin, nous nous concentrons sur l’optimisation de notre développement en cardiologie. En capitalisant sur nos banques de données (molécules, modalités d’action…), nous travaillons avec Darwin Health pour proposer de nouvelles combinaisons de molécules personnalisées selon les différents profils moléculaires des patients atteints de cancer. Nous sommes aussi un des membres fondateurs de la Filière Intelligence Artificielle & Cancer. En notre qualité de leader mondial dans le domaine de la cancérologie, il était naturel de prendre part à cette initiative qui regroupe des acteurs publics (INCa, Health Data Hub, Alliance pour la Recherche et l’Innovation des Industries de Santé, France Biotech) et des industriels pour stimuler l’innovation en cancérologie en France. Dans ce cadre, nous avons proposé un projet qui a été validé par le conseil d’administration et qui va s’intéresser au monitoring et à la prise en compte de la qualité de vie des patients traités par des immunothérapies en pratique clinique courante en oncologie.
Dans ce secteur en forte évolution, comment vous projetez-vous ? Quelles pistes explorez-vous ?
Nous gardons notre cap, nous continuons à innover et restons focalisés sur les maladies graves. Bristol Myers Squibb a eu une contribution majeure dans la prise en charge de ces maladies en étant l’un des pionniers dans le traitement des cancers comme le mélanome, le cancer du poumon ou du rein, le lymphome ou le myélome multiple avec des solutions innovantes porteuses d’espoir pour les patients. Aujourd’hui, nous mettons à disposition des professionnels de santé des immunothérapies personnalisées appelées CAR‑T cells. Ce sont des thérapies cellulaires qui permettent de reprogrammer les cellules de l’immunité (lymphocytes T) défaillantes d’un patient atteint de cancer du sang afin qu’elles soient à nouveau capables de détruire les cellules cancéreuses de ce même patient. Il y a 10 ans, c’était encore inimaginable ! Demain, il s’agit de trouver de nouvelles modalités d’action qui vont s’intéresser à la dégradation des protéines au sein des cellules cancéreuses pour ralentir la progression du cancer. Pionnier de l’immuno-oncologie, Bristol Myers Squibb a activement contribué à l’accroissement de la survie des patients atteints de cancer grâce à ses innovations.
En parallèle du cancer, des maladies cardiovasculaires et auto-immunes, nous nous positionnons aussi sur des aires thérapeutiques dans lesquelles le besoin médical est immense, c’est le cas de la psychiatrie et plus particulièrement des psychoses en lien avec la maladie d’Alzheimer et la schizophrénie.
Quelques mots sur votre croissance et vos dernières acquisitions.
En 2019, nous avons acquis Celgene, notre plus grande opération sur les 20 dernières années. Elle nous a permis de devenir le leader mondial de l’oncologie et de l’hématologie. Depuis, nous avons acquis MyoKardia qui renforce notre position de leader en cardiologie, et tout récemment au dernier trimestre 2023, nous avons réalisé 5 acquisitions majeures qui contribuent à la fortification et au developpement de notre position en onco-hématologie, cardiologie et neurologie.
Aujourd’hui, comment imaginez-vous votre métier sur le moyen et le long terme ?
Continuer à transformer la vie des patients par la science en accélérant les cycles d’innovation pour proposer des traitements accessibles à tous le plus rapidement possible. Ces dimensions sont aussi en phase avec notre feuille de route RSE nommée EnVie ! qui place l’innovation, la diversité, l’inclusion, l’intégrité et l’écologie au cœur de nos préoccupations. Au-delà de notre mission, il est en effet de notre responsabilité vis-à-vis de la société de prendre soin et de préserver la vie sous toutes ses formes.
NO-FR-2400045-NP-Mars 2024