Nouveau COP et réforme du cycle ingénieur
En novembre dernier, la Kesquatoriale a pris le relais de la Kespédition dans le rôle que tous les Y connaissent comme un engagement à vie. Le 13 janvier a donc eu lieu, à la Maison des X, le traditionnel dîner du conseil de l’AX avec la nouvelle Kès. C’est l’occasion pour les anciens d’un contact très utile avec le platâl afin d’apprécier, pour les plus anciens d’entre eux, les similitudes et les différences dans les besoins et les préoccupations des élèves de l’École, en comparaison avec leur époque. Pour les jeunes, c’est bien sûr la possibilité, outre d’écouter les inévitables « histoires d’anciens combattants », de prendre la mesure de l’étendue et de la richesse de la communauté polytechnicienne.
Le 9 décembre 2021, le conseil d’administration de l’École a approuvé le COP (contrat d’objectifs et de performance) pour la période 2022–2027. J’ai eu l’occasion, dans le numéro de novembre 2021 de La Jaune et la Rouge, de souligner les enjeux cruciaux de ce COP pour notre École et je n’y reviendrai pas, mais je tiens à saluer le travail extraordinaire, effectué par l’administration et de la direction de l’X, pour optimiser l’ensemble et tout particulièrement en introduisant, ce qui me semble être une première en comptabilité publique, la possibilité de crédits supplémentaires en fonction du niveau de ressources propres et de financements privés levés par l’École et la Fondation, ce que les Anglo-Saxons appellent un match fund. Qui a dit que la puissance publique ne savait pas innover ?
Ainsi que je vous l’annonçais en novembre, le grand chantier qui devrait s’achever cette année est celui de la réforme du cycle ingénieur, à savoir celui du cursus que beaucoup d’entre nous avons suivi. Sans revenir sur les enjeux et les tendances, je tiens à souligner la mobilisation très élevée et très soutenue autour de ce projet. Il n’est certes pas indépendant du travail commandé par le Premier ministre à Marion Guillou (73), Vincent Berger et Frédéric Lavenir sur l’avenir des corps d’ingénieurs recrutant à la sortie de l’École.
Je n’ai jamais caché ma conviction de disposer au sein de l’État d’agents, civils ou militaires, ayant une très forte compétence technique et scientifique, non seulement en qualité d’expert mais également dans des rôles de décision. Les expériences récentes montrent combien il est crucial d’avoir une approche scientifique des décisions, dans un monde où le caractère instantané de la communication est parfois en contradiction avec le temps long de la méthode expérimentale et du doute méthodique.