Nouveau programme nucléaire français : nos camarades sont à l’ouvrage
S’il est un sujet qui, en quelques mois, est revenu en force dans l’actualité, c’est bien la question nucléaire.
Elle était déjà dans l’air parmi les spécialistes de l’énergie qui se penchaient sur les trajectoires possibles de réduction des émissions de gaz carbonique. Dans une audience plus large et après avoir été la bête noire et parfois le cheval de bataille des politiques engagés en faveur de l’écologie, un grand nombre d’entre eux est en train de redécouvrir, partout dans le monde, les mérites de l’énergie nucléaire pour la production d’électricité décarbonée.
Même les Verts allemands, dont l’engagement antinucléaire avait conduit l’Allemagne, à la faveur d’une coalition de gouvernement dont nos voisins d’outre-Rhin ont le secret, à prendre le « tournant énergétique » consistant à arrêter purement et simplement toutes leurs centrales nucléaires, semblent revenir à des positions plus modérées en vertu de l’adage : « Entre deux maux, je choisis le moindre ».
“Revenir à des positions plus modérées :
« Entre deux maux, je choisis le moindre ».”
La France, dont le programme électronucléaire développé par nos grands anciens assurait son indépendance énergétique, n’était pas allée aussi loin. La politique retenue était de réduire à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité. L’urgence climatique et la crise d’approvisionnement en gaz née de la guerre en Ukraine ont conduit à une volte-face. Les besoins en électricité sont accrus, pour les véhicules électriques, la production industrielle ou la production d’un hydrogène propre notamment. Seul un mix nucléaire-renouvelables permettra de répondre aux besoins. Six centrales nucléaires nouvelles sont à l’étude. De grandes innovations sont attendues. Nombre de nos camarades sont à l’ouvrage.
Je serais incomplet sur le nucléaire dans l’actualité si je n’évoquais pas le retour de la guerre en Europe et le rôle du nucléaire militaire dans le confinement du conflit. Les échanges verbaux sur « la mise en alerte des forces nucléaires » de part et d’autre ainsi que les commentaires d’experts qu’ils suscitent contribuent dans leur ensemble à la « grammaire de la dissuasion » et à « l’équilibre de la terreur ». Les réactions provoquées par la chute, en Pologne, d’un missile sol-air qui a dévié de sa trajectoire nominale montrent bien que la dissuasion fonctionne.
Commentaire
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Très bien de soutenir le nucléaire enfin.
un peu d’histoire sur les Verts allemands. Dans les années 1960, ils ont eu le soutien de l’URSS avec pour objectif de lutter contre le nucléaire militaire. Dans l’affaire des Pershing„ équipées de tête nucléaire, leur slogan était plutôt rouge que mort. la victoire est acquise avec Merckel sous l’influence des verts.