Nouvelles d’un Platâl confiné
Depuis deux mois, le campus de l’École polytechnique vit à l’heure du confinement. Comment se déroule le quotidien de ces élèves confinés sur le « Platâl » ? Trois d’entre-eux témoignent…
Laurent (2017) : Cela faisait environ deux semaines que le confinement avait commencé et que je squattais le bâtiment Joffre, quand on me prévient que je dois libérer mon casert et déménager dans un autre bâtiment. Histoire de faire de la place pour les X2019 qui arriveront peut-être un jour. Pour finir en beauté, j’organise un « enterrement de crémaillère » dans ce qui fût un jour le BE Judo 17, en invitant quelques autres X2017 irréductibles et des X2018 également confinés sur le Platâl. Deux jours après, alors que je déménageais, cette bande de joyeux lurons est venue me filer un coup de main : descente des cartons, transferts en voiture, nettoyage de la chambre, de leur propre initiative. C’était beau de voir la fameuse « solidarité polytechnicienne » en action, concrètement. Merci à eux, ils se reconnaîtront peut-être !
Thibault (2017) : Si notre monde a été mis à genoux, le temps lui continue sa course dehors : il ne s’est pas confiné. Demeurant encore sur notre cher Plateau, j’observe depuis ma fenêtre les arbres qui s’épanouissent sous un beau soleil. Lorsque je m’autorise une promenade solitaire, je redécouvre le plaisir de sentir les parfums fleuris que le vent transporte. J’ai aussi trouvé de quoi occuper mes journées, heureusement ! Les matins j’apporte mon aide comme bénévole à l’hôpital, l’après-midi, je soutiens des élèves de mon ancien lycée pour préparer leurs concours. J’aurais certes préféré vivre le printemps en Allemagne, mais finalement j’ai fini par trouver un nouvel équilibre dans la solidarité !
Je vous souhaite bon courage à tous !
Antoine (2018) : Jour 33. Nous en sommes désormais à plus d’un mois de confinement, avons appris que le TC (tronc commun) n’aurait pas lieu, que les activités ne reprendraient pas avant septembre sur le campus, et que nous ne rencontrerions pas nos fillots avant encore plusieurs mois… Cela n’est pas très réjouissant ! Est-ce pour autant une raison de se laisser abattre ? Loin de là, ce serait bien mal connaître les X ! Comme pour tout le monde, c’est l’occasion de se redécouvrir des passe-temps, de reprendre contact avec de vieux amis, etc. Mais nous avons également la possibilité de nous rendre utiles : en reprenant du service dans les régiments ou lieux de stage, en faisant du tutorat ou de l’enseignement virtuel. Pour ce qui est de la vie de promotion, elle ne s’arrêtera pas non plus : tournois et jeux en ligne, Styx sur Minecraft, présentation des binets sur Zoom, tutos cuisine ou sport en live sur Messenger, débats dans l’IK, toute occasion est bonne pour garder le lien. Alors ne laissons pas une pandémie détruire l’esprit polytechnicien !