Opera night
Pourquoi commenter ici la publication d’un concert de gala comme on pourrait croire qu’il s’en joue des dizaines chaque année ? Parce que justement ce concert n’a rien de routinier, et qu’il est même exceptionnel à plusieurs points de vue.
Il est rare de voir un programme aussi éclectique, ce qui permet une attention continue et soutenue sans aucun effort. En effet, réunir dans le même programme le trio final du Chevalier à la rose (R. Strauss), l’air de la comtesse des Noces de Figaro (Mozart), le chœur introductif du second acte de Tannhäuser (Wagner), avec une chanson napolitaine, des extraits de zarzuela espagnole et de comédie musicale américaine était ambitieux.
Ajoutons qu’entre ces deux extrêmes, on trouve des airs célèbres de Tosca (Puccini), Cenerentola (Rossini) et Donizetti. Mais on y trouve aussi un air bien plus rare de La Rondine (l’Hirondelle), un des derniers opéras de Puccini, relatant une histoire proche à la fois de La Traviata et de La Bohème, à redécouvrir absolument (version conseillée en CD : Maazel, Domingo, Te Kanawa, chez Sony).
Le final du concert, extrait de West Side Story, chanté par l’ensemble des chanteurs, est bien sûr plus proche de l’ambiance du concert des trois ténors que de celle d’un récital musicologique. Mais ne boudons pas notre plaisir de pouvoir accéder à la reproduction d’un très beau et passionnant concert, dans des conditions d’image et de son remarquables.