Oser et transmettre
L’École polytechnique a fortement changé. Depuis 1972 bien sûr, date de l’entrée des jeunes filles dans ses rangs, mais surtout depuis le début du XXIe siècle. Elle a beaucoup évolué, même s’il reste de nombreux défis à relever. Sous la tutelle du ministère de la Défense, elle a connu une évolution concrète vers l’international et le monde des entreprises, y compris à travers la recherche. La Nation investit dans la formation des polytechniciennes et des polytechniciens, et, grâce à ce que les X lui rendent, dans le secteur public ou privé, notre École contribue à l’économie et au progrès à travers la science et dans l’intérêt général, comme l’ont rappelé deux ministres présents à l’École pour la présentation au drapeau de la 2011.
Parallèlement, de nombreuses actions sont consacrées au 40e anniversaire des polytechniciennes. Après le Bal de l’X, l’Assemblée générale de l’AX, organisée en juin dernier devant une audience élargie, féminisée et rajeunie, le numéro de septembre de La Jaune et la Rouge qui leur était consacré et un dîner à la Maison des X des trois premières promos de femmes qui ont connu la montagne Sainte-Geneviève, une soirée au palais de la Découverte. Ce fut l’occasion de rassembler notre communauté autour de personnalités féminines qui l’honorent, telle Dominique Senequier, de la première promotion de polytechniciennes, avec le soutien de Claudie Haigneré et de notre camarade Luc Vigneron, président-directeur général de Thalès. Dans la salle se rencontraient – tout un symbole – Anne Duthilleul, major que l’on ne présente plus de la promotion 1972, et Bérengère Duverneuil, major PC de la 2012.
D’autres opérations à long terme ont été lancées cette année, comme le « marrainage » en classes prépas, ainsi que des actions engagées de prosélytisme vers des jeunes filles du secondaire pour les attirer vers les études scientifiques et d’ingénieur. La première d’entre elles a été menée à Nice, à l’initiative du groupe X‑Alpes-Maritimes, par des polytechniciennes entourant notre camarade Jean- Louis Beffa, président d’honneur de Saint- Gobain. Enfin, un beau livre de portraits de polytechniciennes paraîtra à la fin de l’année, livre que nous vous recommandons chaudement pour les fêtes.
La vraie réussite de ces évolutions, au-delà des défis que nous mesurons tous, viendra de la valeur ajoutée, différente et supplémentaire, que les femmes, et les polytechniciennes en particulier, apporteront en ouvrant de nouvelles voies. Les mots le plus souvent entendus, en cette année de 40e anniversaire, sont « oser » et « transmettre l’expérience ». C’est un défi qu’il importe de continuer à relever.