Paroles de donateurs
La Campagne de levée de fonds vient de franchir son objectif initial de 25 millions d’euros.Celui-ci a été porté à 35 millions. Après cette première étape significative, il nous a semblé important de donner la parole à quelques-uns de ces donateurs qui contribuent à faire avancer leur École.
FRANCE
Hélène Poncet (98)
« Contribuer, c’est avant tout une occasion de marquer mon attachement à l’École. De plus, au cours de ma scolarité à l’X j’avais bénéficié d’une bourse de la Fondation de l’École polytechnique pour mon stage d’option à l’étranger, et j’ai trouvé que c’était le moment de renvoyer l’ascenseur. Enfin, les fonds collectés seront employés pour des projets ambitieux et importants pour l’évolution de l’X : le développement de la recherche et de la renommée internationale de l’École. »
Une décision personnelle
« En retour, j’attends surtout d’être régulièrement informée de l’emploi des fonds et de l’évolution des projets soutenus par ces fonds.
Marquer notre attachement à une institution à laquelle nous devons beaucoup
Contribuer financièrement à un projet est évidemment toujours une décision très personnelle, qui appartient à chacun. Pour autant, l’X nous a énormément apporté à tous, et soutenir son développement est une belle occasion de marquer notre attachement à une institution à laquelle nous devons beaucoup. Dans dix ans, l’École sera sans doute encore davantage reconnue sur le plan international, et au cœur des synergies créées par les évolutions du plateau de Saclay. Dans le même temps, j’espère que l’X saura aussi conserver ses spécificités telles que la formation humaine et militaire. »
X‑FORUM Vincent Gonguet (2008)
» Soutenir la campagne, c’est un moyen de remercier l’École pour le soutien qu’elle nous apporte chaque année (recherche de parrains, venue d’anciens X étudiant à l’étranger, disponibilité des élèves pour participer au Forum). Mais de façon plus profonde, ce soutien nous paraît faire pleinement partie des » missions » de l’association puisque, chaque année, X‑Forum reverse ses bénéfices aux différents binets, collaborant ainsi au développement de la vie sur le campus. La campagne de levée de fonds s’inscrit dans cette même dynamique d’amélioration de la vie polytechnicienne. »
Une volonté d’internationalisation
L’année dernière a été riche en actions :
deuxième Prix de l’innovation ; remise des premières bourses d’excellence et des bourses Zaleski ; deuxième cérémonie des bourses postbac ; recrutement de deux professeurs internationaux ; attribution de trente bourses à des étudiants internationaux venus passer quelques mois dans les laboratoires de l’École.
» Il est difficile de s’exprimer au nom de cinq cents élèves d’une promotion. Pour ma part, l’aspect le plus important est la volonté d’internationalisation de l’X, de par l’augmentation du nombre d’enseignants-chercheurs à renommée mondiale mais surtout par le développement du réseau international de l’École auprès des universités étrangères. »
Je ne vois pas l’X changer de manière radicale dans la décennie qui vient. Les évolutions menées aujourd’hui seront toutefois plus abouties. Le plan campus sera achevé et les associations polytechniciennes seront probablement ouvertes aux élèves des autres écoles du campus. Cela permettra de le décloisonner et de le diversifier. L’ouverture internationale sera beaucoup plus grande et il sera encore plus courant d’aller faire une partie de son cursus dans une université étrangère partenaire. La majeure partie des élèves sont attachés à leur statut et j’espère pour ma part que la spécificité et la richesse qu’il nous apporte seront conservées. »
GRANDE-BRETAGNE
Nicolas Moreau (85)
Pourquoi avoir souhaité affecter votre don au programme d’égalité des chances de l’X ??
C’est une cause qui nous touche particulièrement, mon épouse et moi-même. Nous soutenons déjà d’autres associations qui aident les jeunes issus de milieu moins favorisés, à Londres ou en France. L’École a historiquement été un véhicule d’intégration, un ascenseur social extrêmement efficace ; pour moi, il est très important que cela soit maintenu dans le futur. En France, la méritocratie fait partie de notre pacte social et je crois à ce principe essentiel à notre cohésion. Au moment du débat sur les quotas de boursiers, commencer par donner envie, par dire à ces jeunes » oui c’est possible pour vous aussi, vous devez oser, cela vaut le coup » est une belle action. J’ai eu envie d’y être associé.
« Je souhaite que l’École maintienne son statut de pôle scientifique d’excellence, comme il en a toujours été depuis sa création. Pour ce faire, il est nécessaire qu’elle attire les meilleurs professeurs et chercheurs et que sa réputation soit à la hauteur de son histoire et de la qualité de ses travaux. Dans le monde d’aujourd’hui, conserver un financement strictement étatique n’est plus possible ni même souhaitable à moyen terme.? »
Flexibilité et réactivité
» J’ai la conviction qu’une part de financement privé, même si elle est encore marginale, permettra de répondre avec une plus grande flexibilité et une plus grande réactivité aux différentes opportunités qui se présentent pour l’École, tant en termes de recrutement que de lancement de chaires. Cette campagne est le commencement d’un processus, et il est critique que cette première phase soit un succès afin que, dans la durée, la part de financement privé devienne réellement significative. »
ÉTATS-UNIS
Friends of École polytechnique
Antoine Bernheim (72)
» Je me suis toujours senti très attaché à l’École polytechnique. Quand j’ai appris qu’une campagne de levée de fonds était lancée, il m’a semblé naturel de jouer un rôle en tant que donateur et de motiver d’autres anciens à y participer. Les polytechniciens bénéficient d’une extraordinaire opportunité et il me paraît normal de rendre un peu de ces avantages en aidant l’École et les générations futures, en particulier dans le développement international. »
Beaucoup de concurrence
« ?Nous avons organisé plusieurs événements à New York, un autre est prévu au printemps en Californie. C’est l’occasion pour les polytechniciens qui résident aux États-Unis de se rencontrer et d’établir des liens entre différentes générations.
Donner de l’argent à son université fait partie de la culture ambiante
Sur les quelque 500 polytechniciens présents, certains terminent leurs études, d’autres poursuivent leur expérience professionnelle pour quelques années et le reste est ici à titre définitif. D’une manière générale, beaucoup des X présents ont étudié aux États-Unis et connaissent bien le mode de financement privé des universités américaines. C’est un avantage puisque donner de l’argent à son université fait partie de la culture ambiante. Il est cependant difficile de travailler avec une base d’anciens relativement petite, un peu éparpillée et dont une partie importante n’est ici qu’à titre provisoire. Il y a aussi beaucoup de concurrence entre les différentes organisations à but non lucratif qui lèvent de l’argent et les résidents américains sont très sollicités.? »