Paroles d’une moniale
À quoi peut « servir » une religieuse cloîtrée ? C’est une question souvent posée dans notre monde du matérialisme et de la consommation. J’avoue que, tout en étant croyant, je me suis interrogé aussi.
Ma rencontre, dans son monastère, de Sœur Marie- Rose, où j’ai tout de suite vu en elle la JOIE, et qui s’est poursuivie jusqu’à la lecture des cahiers écrits de sa main, m’a donné une réponse d’une richesse insoupçonnée : jusqu’à me changer, nous pourrions même dire, me convertir.
Après son décès, sa Mère abbesse m’a transmis, de sa part, ses écrits, en vue de leur publication qu’elle-même appelait de tous ses vœux. Ils sont devenus un livre, Paroles d’une moniale, qui, à travers le récit exceptionnel de sa vie lourde d’épreuves, de sa conversion, sa vocation, fait éclater sa joie : joie de vivre, d’aimer, de croire.
L’auteure utilise les mots simples de tous les jours, ceux-là mêmes des époux qui se parlent d’amour et le font rayonner autour d’eux. Mais, comme elle l’explique si bien, son époux, c’est le Christ.
Un témoignage poignant, dont on ne peut rien dire sans risquer de lui enlever sa saveur. Il faut lire les cahiers pour en mesurer toute la richesse et s’en grandir.
Les lire en respectant ce désir de Sœur Marie-Rose, d’être vue comme les femmes de l’Évangile, la Samaritaine, la femme adultère, Marie-Madeleine, qui ont été simplement là, pour nous révéler, grâce à elles, les plus beaux passages de la révélation de l’Amour miséricordieux de Dieu.