Philippe Rossillon l’inventeur de la Francophonie
Notre camarade Kléber Rossillon, ancien de la DGA, fondateur du groupe éponyme de gestion de sites touristiques, préface cette biographie de son père, Philippe, personnalité peu commune. Et, pittoresque, son bulletin de philo en terminale ne comporte qu’une seule appréciation : « Imite le cri du gallinacé. » Les prénoms de ses fils ? Kléber et Marceau.
Il entreprit une carrière classique de haut fonctionnaire français : Sciences Po, l’ENA (où il croisa Jacques Chirac).
Il devint l’un des fondateurs d’un mouvement Patrie et Progrès dont le point de départ fut la publication d’un manifeste Survivre à de Gaulle. Ce mouvement est financé par la Chambre syndicale de la sidérurgie française. Sa candidature à la députation en 1962 échoue et provoque la dissolution du mouvement.
L’administration le nomme en 1966 secrétaire général du Haut Comité de la langue française, poste qu’il conservera jusqu’en 1973. À ce poste il intervient plusieurs fois dans l’aventure canadienne vers les ‑communautés francophones du Québec et de l’Acadie. Apportant quelques subventions et aides diverses aux associations francophones du Canada, il fut traité par J. Trudeau d’« agent plus ou moins secret de la France ».
De 1982 à son décès en 1997 il réussit à faire revivre l’Union latine, organisme rassemblant plusieurs États européens et sud-américains, qui, faute de contribution des États membres, a fermé en 2012.
Comment un haut fonctionnaire peut faire preuve d’initiative et faire face aux aléas de la politique tant intérieure qu’étrangère, tel est le sujet de ce livre.