Pillotage 2
Malgré une attirance modérée pour les ouvrages de critique littéraire, j’avais aimé, il y a huit ans, le premier Pillotage d’Henri Duhamel. Le mot est emprunté à Montaigne, et ce n’est pas un hasard (on peut trouver de pires parrainages). Duhamel butine les livres comme les abeilles de Montaigne pillotaient les fleurs, et il en fait son miel pour son plaisir et pour le nôtre.
Pillotage 2 exprime le suc de quatre années de lectures diverses, passant du classique au contemporain, des romans aux textes philosophiques, des polars aux essais sociopolitiques. Les analyses sont rapides, variées, vivantes surtout, réactions autant que réflexions.
Que l’on soit ou non de son avis, on a le sentiment de parler avec l’auteur d’amis communs que l’on a parfois un peu perdus de vue et dont il vous donne des nouvelles, ou de tiers renommés qu’il vous présente en suscitant l’envie de les mieux connaître.
Comme pour le chocolat, au moins en ce qui me concerne, chaque fragment dégusté donne envie de goûter le suivant.