Pissenlits et petits oignons
Que dire pour vous donner envie de lire le premier roman de mon ami Thomas Paris ?
Qu’il est sorti au moment de la rentrée littéraire et que, dans ce brouhaha médiatique, il s’est tout de même fait remarquer avec de nombreux articles dans la presse, parfois très enthousiastes : “ Un livre pétillant et subtilement déroutant qui ne mérite vraiment pas d’être inhumé dans ce triste carré des indigents : le cimetière des premiers romans ” (Lire) ; “ Un premier roman à emporter au paradis… ” (L’Express) ; “ Une histoire aux petits oignons…
D’une drôlerie irrésistible, maniant avec brio un style plein de verve, une imagination sans bornes et une fantaisie savamment dosée, ce roman pétaradant est un parangon de comédie débridée ” (Fnac.com)… ?
Que vous ne pouvez quand même pas ne pas encourager cet encore jeune camarade qui ose entreprendre l’écriture et surtout l’édition d’un roman, qui implique de laisser parler son imaginaire et donc quelque part de se mettre à nu ?
Non, je pense que le mieux est de vous parler du livre : c’est encore la meilleure raison de l’acheter.
Car le livre peut en satisfaire beaucoup.
Pour les avares, ce n’est pas cher. Pour les paresseux, c’est court. Pour les amateurs de comédie, c’en est une. Pour les fatigués, l’intrigue n’est pas compliquée. Pour les pressés, elle rebondit souvent et tout est fini en quelques jours. Pour les amoureux, il est question d’amour. Pour les amateurs de relations plus compliquées, il est question de celle d’un homme et de deux femmes. Pour les amateurs de mort, il n’est question que de ça dans le livre. Pour les amateurs d’action, il y a des braquages.
Pour les révolutionnaires, il est question de la libération de l’homme. Pour les syndicalistes, il est question d’un cheminot. Pour les amateurs de non-violence et de politiquement correct, je tiens à dire que ce livre pourrait être certifié comme ne contenant aucun mot familier ni aucune véritable violence ni aucune opinion politique.
Pour les amateurs d’humour, le livre en est truffé et, comme les meilleures truffes, cet humour est noir. Pour les amateurs des belles-lettres, le livre est remarquablement bien écrit. Pour les amateurs de fantastique, c’est déroutant et on dérive insensiblement tout au long de l’histoire vers l’étrange. Pour les amateurs de poésie, lisez-le, vous ne le regretterez pas.