Pour un jeune, appartenir à l’Union européenne est fondamental
Parole à ceux qui constituent l’avenir de notre école et plus généralement de l’Europe : un étudiant étranger en cours de scolarité à l’X, jeune citoyen de l’Union européenne. Parole vivifiante et rassurante. La relève est là !
Pour un petit pays comme la Slovénie, être membre de l’Union européenne est d’une grande importance et, d’après mon expérience, cela améliore clairement beaucoup d’aspects de notre vie. De façon plus globale l’Union européenne est une organisation qui offre un haut niveau de vie ainsi qu’un très bon environnement de travail, qui permettent à la société de disposer d’un haut niveau de sécurité, d’équité et de prospérité.
Avoir vingt ans dans l’espace Schengen
C’est le 23 décembre et j’attends pour embarquer dans un avion au terminal Schengen de Roissy CDG. Contrairement à l’expérience de beaucoup, voyager à ce moment-là de l’année n’est pas particulièrement stressant, car il n’y a ni contrôle des passeports, ni contrôle des douanes, ni besoin de changer de l’argent. Pendant les achats de Noël les transferts bancaires n’appliquent aucun coût additionnel. On peut communiquer avec la famille car il n’y a aucune charge sur l’itinérance des données mobiles. Ma carte de santé et mon permis de conduire sont valables dans les deux pays.
En raison de l’absence effective de procédures bureaucratiques et du grand nombre d’offres d’emploi (certaines d’entre elles directement liées à l’UE), mes deux frère et sœur ont trouvé un emploi dans d’autres pays de l’UE et ont pu s’y installer sans aucune difficulté ; pour moi la demande pour faire des études en France (pour mon installation ici) consistait à rien de plus que cocher une case indiquant que j’étais citoyen de l’UE. Ainsi, même pour un jeune de vingt ans, les avantages de vivre et d’étudier dans l’Union européenne sont nombreux.
L’impact de l’Union européenne au niveau national
Un deuxième aspect important de l’appartenance à l’UE est l’impact qu’elle a au niveau national. La Slovénie reçoit des financements de l’UE équivalents approximativement à 2 % de son PIB et, quoique en raison de nos politiques internes nous ne recevions pas autant de ressources que d’autres pays qui ont des économies comparables, il y a très peu de projets publics qui ne soient pas, au moins partiellement, financés par l’UE. Que ce soient un investissement dans les infrastructures, un programme d’école, un événement culturel ou autres, à toutes les étapes les financements de l’UE nous aident pour le développement économique et social.
Même si être membre de la zone euro a eu un impact sévère sur notre économie pendant la crise de 2008, personne n’a remis sérieusement en cause l’appartenance à l’Union européenne. Bien plus, le marché unique a augmenté significativement notre capacité de négociation avec des pays extérieurs à l’Union européenne, qui autrement aurait été négligeable. Cela a aussi stimulé le commerce avec nos principaux partenaires, l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche.
Garder l’esprit européen
Pour conclure, un petit pays comme la Slovénie a indiscutablement bénéficié de l’appartenance à l’UE et, plus généralement, je pense que tous les pays, quelle que soit leur taille, bénéficient des avantages de l’UE. Cela ne signifie pas que tout serait parfait et optimal, mais je pense que, pour le moment, l’UE reste un des rares endroits sur Terre où on a encore le sentiment que les gens sont importants et où le bien-être social va de pair avec un développement économique durable. Ce n’est pas garanti pour l’éternité, comme on l’a vu avec la montée des populismes (exemple du Brexit) et la détérioration de l’esprit européen. Néanmoins je suis confiant dans le fait que nous puissions continuer notre mission d’unifier l’Europe, pour atteindre les objectifs définis lors de la création de l’Union européenne.