Prépas : le bonheur en partage
Le dossier de ce mois est consacré aux classes prépas, où l’élitisme républicain s’exprime dans ce qu’il peut avoir de meilleur. Elles sont partie intégrante de la filière des grandes écoles et la structurent.
Les articles qui suivent attestent de la qualité de l’encadrement et de l’engagement des équipes enseignantes de classes préparatoires. Par analogie avec ce qu’écrivait Montaigne, les étudiants n’y sont pas des vases qu’on remplit, mais des feux qu’on allume.
Bien sûr, comme dans bien d’autres filières, la mixité sociale des prépas peut être jugée insuffisante. Mais, plutôt que de les vilipender, il faut au contraire les faire connaître et faire savoir qu’au-delà des efforts exigés des élèves, ceux-ci acquièrent pour la vie des méthodes de travail et, de fait, une certaine sécurité puisque, dans les prépas scientifiques, presque tous les élèves qui ont travaillé jusqu’au bout entrent dans une école d’ingénieurs.
Et ce sont bien ces ingénieurs qui contribuent, dans l’aéronautique, l’énergie, les technologies du numérique et dans bien d’autres domaines, à la création de produits innovants et d’industries exportatrices, créatrices de richesse et d’emplois pour notre nation.
Enfin, cette filière ne crée pas les esprits étriqués que suggère le terme de « taupin ». C’est ainsi que 10 à 30 polytechniciens de chaque promotion créent leur entreprise dans les années qui suivent leur sortie de l’École. La Jaune et la Rouge a donc décidé de créer une nouvelle rubrique, « Dix questions à un X entrepreneur », pour accompagner et faire connaître une évolution largement ignorée.