« Privilégier des outils pragmatiques »
Le stress, c’est son affaire. Ses études de psychologie l’ont amené à s’intéresser aux conditions de travail acceptables et durables. Ses missions de conseil l’ont conduit à se pencher sur la lutte contre les discriminations dans différentes entreprises publiques. Ses études sur le réseau ferroviaire à grande vitesse lui ont fait mesurer les vies économisées en favorisant les transports en commun plutôt que la route.
Bref, Jean-Baptiste Stuchlik était tout préparé à s’intéresser à ce qu’on appelle le « développement durable » et à créer, fin 2010, le groupe X éponyme.
Le développement durable
Le développement durable (en anglais, sustainable development) est un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs, en abordant conjointement les trois piliers : l’économique, l’environnemental, le social. Le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, mérite la plus grande priorité. On doit traiter aussi des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.
Créer de nouveaux leviers de croissance
Il réunit quelques amis et fonde le Groupe sur le schéma généralement employé, à savoir l’organisation de réunions et de conférences sur un thème donné.
« La première, rappelle-t-il, a regroupé une trentaine de volontaires autour de Denis Guibard (79), qui a raconté la situation observée au sein du groupe Orange.
« Deux autres réunions sont en préparation pour rencontrer EDF et la Société générale.
« Plusieurs réunions internes ont rassemblé des ingénieurs de tout poil (énergie, industrie, marketing, finances) et des non-ingénieurs (communicants, commerçants). Tous observent que, plutôt que par d’ambitieux plans stratégiques, il faut commencer par des actions concrètes, et qu’à terme, via l’innovation, le développement durable permet de créer de la valeur par des produits et des services nouveaux. »
En quelques mois à peine, le groupe X‑Développement durable a donc intéressé une centaine de volontaires qui communiquent entre eux par les réseaux sociaux : LinkedIn, X.org ou la lettre mensuelle.
Place aux jeunes
Pourquoi un nouveau groupe alors qu’existent déjà X‑Environnement et X‑Énergies renouvelables ?
« Nous avons voulu que soient traités non seulement les enjeux environnementaux ou énergétiques, mais aussi tous ceux qui posent question en termes de durabilité, avec un accent sur les besoins concrets des organisations, des secteurs privé, public, associatif, pour répondre à la question « que puis-je faire aujourd’hui, concrètement, dans mon entreprise ?»
« Par rapport aux autres groupes X auxquels j’ai participé, j’ai l’impression que la moyenne d’âge est moindre, que le développement durable interpelle particulièrement les plus jeunes d’entre nous.
« De nombreux camarades résidant en régions, qui s’intéressent au développement durable, demandent du reste la mise en place de moyens modernes, tels que les vidéoconférences ou les réseaux sociaux. »
Lutter contre la déforestation. © Jami Dwyer Orange et le développement durable |