Description
Le gouvernement français a lancé une réforme profonde de la haute fonction publique de l’État, dont l’annonce la plus spectaculaire a été la « suppression » de l’École nationale d’administration (ENA), mais dont la consistance et les implications sont autrement plus essentielles que le sort de cet institut de formation prestigieux. Les corps administratifs sont en complète refonte. Un Institut national du service public (INSP) a été créé pour remplacer l’ENA, sa direction nommée et son chemin tracé. Une Délégation interministérielle à l’encadrement supérieur de l’État (Diese) a été créée, sa déléguée nommée et sa feuille de route définie. L’évolution des corps techniques, qui ont été rassemblés dès les années 2000 dans les quatre corps que nous connaissons actuellement, a été examinée par un groupe de travail dont le rapport a été rendu cette année. Tout n’est pas joué et le bilan ne pourra être tiré que plus tard. Le présent dossier permettra au lecteur de faire le point, au moment où la situation politique nationale ouvre le champ des possibles ; il a été établi en coopération entre l’AX et l’association des anciens élèves de l’ENA (AAEENA).