Projet de e‑plateforme « Resserre de documents et projets »
Voici une proposition vertueuse qui s’appuie sur l’expérience, en vue du large partage des documents et des projets. Appel à volontariat !
Recueillir et stocker des données et autres documents, plutôt que de les jeter à la corbeille, est une démarche de précaution louable. Ainsi est évité le risque que des valeurs soient perdues. D’où l’intérêt de faciliter l’accès à ces documents pour libre consultation, choix des plus pertinents, et leur téléchargement pour utilisation. Une plateforme dédiée à ces opérations dans le cloud y pourvoirait utilement, au bénéfice de l’intérêt général.
Créer une sorte d’armoire virtuelle
J’appelle donc à la création d’une e‑plateforme, pour y loger une sorte d’armoire de dépôt de tous documents – idées, concepts, projets – orphelins et sans emploi bien que d’intérêt certain. Elle serait ouverte à tout élève X et membre de l’AX engagé dans le développement d’un projet ou à la recherche d’une réalisation pour laquelle il juge avoir l’habilité requise. Sur libre consultation des documents contenus dans l’armoire, il téléchargerait tel ou tel qu’il verrait susceptible de l’aider dans sa démarche. Je propose de l’appeler « e‑plateforme Resserre » (resserre dans le Larousse : local où l’on range des objets, des outils, disponibles pour utilisation).
L’exemple du lac Kivu
Ce concept, pour sa meilleure compréhension, je l’illustre par un cas personnel : un projet gazier en Centrafrique, pour la promotion duquel j’ai produit et rassemblé de nombreux documents ; mais sans que je réussisse à leur donner la visibilité suffisante pour que repreneur et financiers se manifestent.
Le lac Kivu recèle, dissous dans ses eaux profondes, un mélange gazeux (60 % CO2 – 40 % CH4). Son inexorable montée en pression constitue un risque d’explosion, avec un impact catastrophique régional (cf. le lac Nyos). L’extraction de ce gaz est donc un must, mais sans que soit modifiée la stratigraphie des eaux, qui conduirait à une telle explosion. Un mode original de production éliminant ce risque, couplé avec une distribution directe du gaz aux populations riveraines et voisines sous forme de GNL, a été expérimenté avec succès par une équipe française. Cependant, le développement de ce projet à fort impact économique, social, environnemental n’a pas abouti : contexte politique adverse, financement refusé, fortune de mer du prototype, enfin décès de l’inventeur, principal acteur.
Quel avenir pour ce projet de grande urgence et d’impact régional ? Comment le favoriser ? Si la e‑plateforme Resserre avait existé, j’y aurais déposé tous les documents le concernant. En son absence, toute probabilité de réalisation du projet disparaîtra avec moi.
Quel contenu viser pour l’armoire ?
Premiers candidats à un dépôt sur cette plateforme : les réponses aux appels d’offres jugées être les meilleures des moins-disantes. Comme maître d’ouvrage, maître d’œuvre, ingénieur-conseil selon les moments de ma carrière, j’en ai eu une pratique variée et j’ai souvent regretté qu’aucun stockage ne puisse être fait, pour réemploi éventuel. Bien que non choisies, sans emploi, elles conservent une valeur potentielle à proportion des économies de temps et coûts qu’apporterait leur réutilisation dans la préparation de réponses à d’autres appels d’offres pour de nouveaux projets d’objet voisin. Il est d’intérêt général donc qu’elles ne soient pas jetées à la corbeille, mais stockées dans le cloud, accessibles pour consultation et téléchargement.
Autres candidats : les start-up qui échouent à se développer et disparaissent sans repreneur. La mémoire de leurs activités mérite d’être conservée et disponible, au profit de nouveaux entrepreneurs.
De mon grand-père amiral, à son retour d’engagements en mer de Chine, j’ai hérité d’une recette d’origami très complexe figurant une jonque. En format miniature à partir d’une mince feuille de métal précieux, elle peut intéresser la joaillerie. Or j’ai vérifié qu’aucun site dédié, tel que Senbazuru, ne propose ce pliage. Sa rareté lui donne une valeur certaine. Le dépôt que j’ai fait d’une enveloppe e‑Soleau (étape préalable au dépôt d’une demande de titre de propriété industrielle auprès de l’Inpi) n’assure pas sa survie.
Large est donc l’éventail des dépôts qui pourraient être faits sur la e‑plateforme Resserre. Mais c’est là une démarche que sans doute pratiquent les FCPI, FIP et autres sociétés à risques et multiportefeuilles ? Une concertation avec elles s’impose, plutôt que concurrence et doublons.
Appel à se manifester !
Nul doute, bon nombre de camarades trouveront profit un jour ou l’autre à l’utiliser. En toute logique, ils devraient être enclins à participer à sa création. Un défi, car il ne manque pas de difficultés concrètes à la réalisation de ce qui n’est encore qu’un concept. Voici une liste non limitative : quelle infrastructure, quel système de gestion (entrées et sorties), quel financement, quelles règles du jeu dans le respect du droit sur les données ? Un appel à se manifester est donc fait aux camarades convaincus de l’intérêt de ce projet. Il leur reviendra de s’organiser en une équipe de travail efficace. À ses responsables, je passerai volontiers le témoin.