Promouvoir la gestion des données territoriales et environnementales du Grand Paris
Un projet de développement métropolitain comme celui du Grand Paris s’appuie sur de très nombreuses données. Il s’agit d’assurer des compatibilités dans l’occupation de l’espace (d’autant plus critiques s’agissant d’une démarche de reconstruction et de concentration), mais aussi des compatibilités entre les fonctions urbaines de toute nature, présentes, en devenir ou à venir.
Les TIC (technologies de l’information et de la communication) permettent d’accumuler ces données, de les agréger, de les trier, de les représenter (les SIG [systèmes d’information géographique] sur le sujet de l’occupation de l’espace jusqu’aux techniques de « réalité augmentée »), les échanger, et d’en assurer l’évaluation par des modélisations.
La conception intégrée des systèmes urbains est un des enjeux, et c’est pourquoi la recherche de Veolia s’est orientée vers l’application aux espaces urbains des méthodes de modélisation des systèmes complexes.
De nouveaux services s’organisent sur ces bases, notamment pour l’information du public.
La réglementation (directive INSPIRE) permet le libre accès à ces données.
Des standards techniques ont vu le jour, mais les nomenclatures sont encore timides par rapport aux fonctions que l’on veut desservir, en termes d’aménagement ou de vie urbaine.
Par exemple s’agissant de l’occupation du sous-sol, et de la programmation des travaux souterrains, la législation s’est renforcée, prescrit des degrés de précision sur les informations que doivent donner les maîtres d’ouvrage, et les modes de mise à disposition. Mais le rôle du numérique et des SIG est laissé à la discrétion des parties intéressées.
De même, les services à l’environnement collectent de nombreuses données, mais les nomenclatures qui les rendraient utilisables dans la compréhension des territoires ou la construction d’informations comme des « empreintes environnementales » restent limitées.
Or voici que l’aménagement programmé des territoires du Grand Paris, par l’instauration de contrats de développement territorial (CDT), s’organise dans une grande compréhension fonctionnelle, allant des équipements publics à l’économie et l’emploi, en passant par le logement.
C’est le moment de mieux normaliser les données de ces territoires pour contribuer à la durabilité de leurs développements. Des nomenclatures et des formats minimums, organisés dans la perspective de tableaux de bord ou de pérennité des études d’impact, pourraient être proposés aux collectivités et à leurs partenaires (aménageurs, services divers).
Tel ou tel CDT pourrait jouer un rôle pilote, mais le plus intéressant serait d’instituer une commission à l’échelle de la métropole, afin de prendre, désormais, des gages sur la cohérence des CDT.