Pulsy : Des solutions numériques pour les acteurs de santé du Grand Est
Le groupement d’intérêt public Pulsy répond aux besoins numériques des acteurs de santé du Grand Est. Installé à Reims, Nancy et Strasbourg, il emploie 50 experts. Rencontre avec son directeur, André Bernay, ancien commissaire contrôleur des assurances et, depuis deux ans, au service de l’e‑santé de sa région.
Un petit mot sur votre organisme…
Une structure comme la nôtre : il en existe une dans chaque région de France. Elle fédère l’ensemble des acteurs territoriaux autour de projets e‑santé en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé, les Conseils départementaux, la Région ou encore l’Assurance Maladie comme en Grand Est.
Quelle est votre mission ?
Pulsy déploie des services numériques en santé communicants entre la ville, l’hôpital et le secteur médico-social.
Nos projets e‑santé sont une déclinaison des orientations de la stratégie nationale et accélèrent le virage numérique dans la santé.
Nous sommes une structure intermédiaire, interstitielle, une courroie de transmission entre la politique nationale et les territoires où doivent se développer les usages autour de solutions numériques pour tous.
Qu’est-ce que vous n’êtes pas ?
Nous ne sommes pas un éditeur de logiciels ! Notre organisme pilote assure le déploiement de solutions numériques afin qu’elles délivrent les prestations attendues par le client final – professionnel de santé, médico-social et l’usager.
À titre d’exemple, pour la télémédecine dans le Grand Est, Pulsy a sélectionné un éditeur et déployé rapidement sa solution dans tous les établissements publics hospitaliers.
Imposez-vous des solutions ?
Nous ne mettons pas de verticalité dans les projets et nos services sont sélectionnés via des marchés publics.
Nous sommes aux côtés de nos membres pour construire l’espace de confiance régional du numérique en santé !
Ciblez-vous des éditeurs de logiciels de proximité ?
Pas nécessairement ! Nous travaillons avec les éditeurs de tout type et de toutes les régions. Nous collaborons avec des partenaires connus dans le secteur numérique de la santé, des grands groupes comme Capgemini, des entreprises de taille intermédiaire comme Maincare et des start-ups comme Lifen.
Un intermédiaire de plus chez les acteurs de santé : n’est-ce pas un inconvénient ?
Bien au contraire ! Les acteurs de santé ne sont pas des spécialistes du numérique. Ils n’ont pas le temps nécessaire à consacrer aux éditeurs.
Ils sont plutôt heureux de s’appuyer sur une expertise régionale capable de piloter des projets et d’exprimer leurs besoins. Pour tout projet, nous sommes garants de son exécution et de sa cohérence avec la doctrine nationale.
Vous avez donc des experts ! D’où viennent-ils ?
Pulsy est une équipe composée de profils très variés : conseillers médicaux, managers de projet SI, experts juridiques, responsable de la sécurité des systèmes d’information, commerciaux, chargés de déploiement et bien sûr communicants pour faciliter l’appropriation de nos services par les différents acteurs.
Quels services numériques proposez-vous aux acteurs de santé ?
Ils sont nombreux et diversifiés. Nous pouvons citer le déploiement de la télémédecine en EHPAD, à domicile, mais aussi en milieu carcéral, le partage d’imagerie dans le Grand Est, le télé-AVC, la coordination des parcours de soins des personnes fragiles et malades chroniques, la messagerie sécurisée de santé entre les professionnels de santé, la diffusion des résultats biologiques… Ils ont tous pour but de faciliter et de coordonner l’accès aux soins.
Quels sont vos prochains projets ?
Nous souhaitons pérenniser les usages tout en continuant de garantir la sécurité des données de santé ! Nous accompagnerons également les territoires d’innovations avec la Caisse des dépôts et consignations dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir. Ainsi, nous sommes partie prenante de deux projets territoriaux « la santé de demain » portés respectivement par l’Eurométropole de Strasbourg et la Meuse. Notre objectif : déployer des solutions accessibles au plus grand nombre.
La crise du coronavirus a‑t-elle freiné vos innovations ?
Au contraire, la crise a eu cet effet bénéfique de vulgariser l’e‑santé et de l’ouvrir. Le challenge auquel nous faisons désormais face est de délivrer des solutions numériques qui correspondent aujourd’hui à toutes les attentes exprimées par le grand public et les professionnels.
Vos solutions sont-elles reprises à l’échelle nationale ?
Les initiatives régionales sont mises au « pot » national ; Aux autres acteurs régionaux de s’en saisir, si besoin. Nous travaillons actuellement avec l’Agence du Numérique en Santé à l’identification de ces pratiques régionales et à la sécurisation juridique des modes de transmission d’une région à une autre.