Qube Research & Technologies : à la croisée de l’innovation et de la finance !
Grâce à une maîtrise fine des technologies et des talents aux compétences avérées, Qube Research & Technologies permet à ses clients d’ obtenir une performance totalement décorrélée des conditions de marché pour leurs investissements long et moyen terme. Laurent Laizet (X91), cofondateur et CIO du fonds, revient sur le métier et les spécificités de cette entreprise innovante implantée à Londres, Paris, Hong Kong, Mumbai et Singapour. Rencontre.
Quel est le métier de Qube Research & Technologies ?
Qube Research & Technologies est un gérant d’actifs qui a sous gestion plus de 8 milliards de dollars. Aujourd’hui, l’entreprise compte 450 collaborateurs répartis dans nos bureaux de Londres, Paris, Hong Kong, Mumbai et Singapour. Au cœur de notre métier, on retrouve la gestion quantitative qui repose sur l’utilisation de modèles mathématiques et de machine learning pour obtenir une performance des actifs indépendante et décorrélée des marchés. De manière générale, la gestion classique d’actifs obtient de bonnes performances quand les actions montent et, inversement de mauvaises performances quand les actions baissent. Nous avons, au contraire, ce que nous appelons des fonds ou une gestion « absolute return », c’est-à-dire que nous ciblons une performance qui ne dépend pas des conditions de marché. Les modèles que nous développons nous permettent de prédire si les actions sont sous-évaluées ou surévaluées.
Sur le plan technologique, qu’est-ce que ce positionnement implique ?
Les principales expertises de Qube Research & Technologies sont la data, le recherche et le trading. Concrètement, nous utilisons les techniques d’intelligence artificielles et du Big Data pour aller chercher les données qui nous permettront d’expliquer un comportement financier comme des images satellites, ou bien encore toutes les « news » financières sur des firmes européennes, américaines ou asiatiques.
La data que nous sommes amenés à traiter est quasiment infinie : l’ensemble des transactions de Bourse, des transactions financières et de transferts disponibles sous forme anonymisée, des transactions des cryptomonnaies… L’enjeu est toutefois de transformer cette donnée non structurée en une data exploitable, juste et pertinente afin que les modèles que nous développons ne soient pas mal calibrés ou « suroptimisés ».
En comparaison avec les autres industries qui travaillent sur d’importants volumes de données, nos bases sont beaucoup plus larges et « bruitées ». Prenons l’exemple de la recherche médicale. Dans le cadre de la validation d’un médicament, les chercheurs travaillent sur une base de données précise et fermée : toutes les informations relatives aux patients qui ont participé aux tests cliniques. Dans notre cas, cette base de données est ouverte et couvre toute la data que nous sommes en mesure d’aller chercher.
“Notre principal challenge est de continuer à produire une forte performance sur une base d’actifs qui s’élargit. En effet, nous devons développer de nouvelles stratégies sur un nombre toujours plus important de classe d’actifs. Pour y parvenir, nous devons nous entourer des meilleurs talents avec un focus sur trois profils : les data scientists ; les chercheurs quantitatifs et les traders quantitatifs.”
Quels sont vos principaux défis ?
Notre principal challenge est de continuer à produire une forte performance sur une base d’actifs qui s’élargit. En effet, nous devons développer de nouvelles stratégies sur un nombre toujours plus important de classe d’actifs. Pour y parvenir, nous devons nous entourer des meilleurs talents avec un focus sur trois profils : les data scientists ; les chercheurs quantitatifs et les traders quantitatifs.
Quelles opportunités de carrière pourraient intéresser nos lecteurs ?
Sur le volet recherche, nous accueillons régulièrement des polytechniciens en stage. À ce niveau, il s’agit de trouver la data qui peut influer sur les actifs financiers, s’assurer qu’elle ne soit pas « bruitée », mais pertinente et de bonne qualité afin de la modéliser et de construire des modèles prédictifs performants en capitalisant sur les technologies de l’intelligence artificielle. Ce traitement de la data requiert ensuite des profils « informatiques ». Ce sont des postes qui peuvent être très intéressants pour des juniors. Enfin, sur la partie construction des portefeuilles, nous recherchons des traders qualitatifs juniors ou seniors.
Au-delà, nous avons au sein de Qube Research & Trading, une approche de la notion de « carrière » différente des autres fonds. Cela se traduit notamment par un très faible turnover. Dans mes équipes, je travaille avec certains de mes collaborateurs depuis près de 20 ans. Ce sont des personnes que j’ai recrutées à leur sortie de l’école et, ensemble, nous avons développé les métiers et les expertises de Qube Research & Technologies. Nous encourageons aussi la mobilité géographique de nos collaborateurs qui peuvent facilement intégrer nos autres bureaux internationaux.
En bref
- 450 collaborateurs répartis à Londres, Paris, Hong Kong, Mumbai et Singapour
- 8 milliards de dollars sous gestion