Que d’eau !
Quoi de plus banal dans notre quotidien qu’un peu d’eau ? Cette petite molécule toute simple, disponible à la demande pour tout Occidental ou presque, et souvent décrite comme sans propriétés particulières (inodore, incolore, sans saveur, neutre, etc.), la nature lui a pourtant conféré des pouvoirs extraordinaires.
Un peu de physique : grâce à un point triple proche de la température moyenne de la planète, ce composé peut s’évaporer, précipiter, et condenser un peu partout sur Terre, créant ainsi le cycle de l’eau et tout ce qui en découle.
“ Bref, l’eau, c’est la vie ”
Quand elle est présente sous forme de vapeur dans l’atmosphère, la molécule d’eau absorbe les infrarouges terrestres, et participe de ce fait, depuis des milliards d’années, à un effet de serre naturel qui a permis à notre planète de maintenir sa température moyenne à une valeur remarquablement stable depuis l’apparition de la vie, ce qui fut une des conditions de l’évolution qui nous a vus naître.
La vie n’aurait pas pu apparaître sans l’extraordinaire aptitude de ce liquide à dissoudre d’innombrables composés qui ensuite réagissent entre eux. Il a fallu cela pour que l’Océan primitif soit le siège d’une multitude d’assemblages chimiques, dont certains ont fini par conduire aux 30 millions d’espèces que nous connaissons aujourd’hui.
Du reste, pour que la vie sorte de son lieu de création, il a fallu qu’elle emmène l’eau en son sein, pour permettre le transport interne des nutriments et déchets dans chaque cellule et chaque organisme rencontrés sur les terres émergées.
Bref, l’eau, c’est la vie. Pourtant, cela ne nous empêche pas de dire qu’il fait « mauvais » quand il pleut. Et cela ne nous empêche pas plus d’accorder à l’existence de ce bien essentiel – comme à celle de toutes les ressources naturelles – une valeur nulle dans nos conventions macroéconomiques, alors que sans eau, donc sans hommes, il serait difficile d’avoir du PIB.