Quel avenir pour la mémoire ?
Divinité, puis faculté mystérieuse de l’homme pour les Grecs, la mémoire est comparée dans l’Antiquité à une tablette de cire où s’impriment les traces des images-souvenirs.
Pour retrouver ces images, les Anciens imaginent une technique particulière, un “ art de mémoire”, qui se développera jusqu’à la Renaissance. Cette conception du souvenir comme trace influencera neuropsychologues et neurophysiologues, avant d’être remplacée par la métaphore séduisante du cerveau-ordinateur.
Aujourd’hui, tous s’accordent à reconnaître, face à la complexité de la mémoire, la nécessité d’une approche globale, écologique. Individuelle ou collective, interne ou externe, lapsus, souvenir-écran ou même oubli, la mémoire, celle de l’homme, du vivant ou des choses, emprunte mille chemins que Jacques Roubaud et Maurice Bernard parcourent et questionnent en philosophe et en scientifique.