Quelles sciences pour le monde à venir ? Face au dérèglement climatique et à la destruction de la biodiversité
Les auteurs dressent un état de l’art de la construction progressive de la connaissance scientifique, de la nature et du contexte du travail du chercheur scientifique. Une question ancienne a resurgi : la science constitue-t-elle un bien public ? Trois instruments y répondent : le libre accès, les archives ouvertes et les licences Creative Commons. Autre question récente revisitée : comment retrouver une crédibilité en la science ? Avec la montée des fake news et de la postvérité, le discours de la science se doit de trouver une juste place entre scepticisme, découragement, soupçon et le scientisme du XIXe siècle.
Les exemples d’application correspondent aux principaux problèmes auxquels l’humanité fait face aujourd’hui : les méfaits du tabac, la face cachée des OGM et des pesticides, l’alimentation et l’agrobusiness, le GIEC et le dérèglement climatique, et le coronavirus. Ils posent différents types d’obstacles : la difficulté à établir l’impact environnemental ; la complexité du sujet favorise le doute ; le traitement statistique peut donner lieu à différentes interprétations ; l’industrie s’active à défendre ses objectifs à court terme.
Deux points me paraissent insuffisamment approfondis : le principe de précaution et l’éventuel conflit d’intérêts d’un chercheur qui travaille dans une entreprise privée.
Si le bilan de Nicolas Hulot comme ministre de l’Environnement paraît mitigé, ce livre de la Fondation qu’il a créée apporte des outils qui permettent au citoyen de se faire une opinion sur les grands débats environnementaux. Il mérite d’être largement diffusé auprès de nombreux publics.