Réconcilier démocratie et gestion
Sur la base d’une vulgarisation synthétique de sources incontestables (rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection des finances, du FMI, de l’OCDE), l’auteur montre les persistantes incompatibilités, en France, entre l’exercice de la démocratie et une gestion sérieuse des finances publiques.
Les mesures prises depuis 2000 pour augmenter les recettes ou freiner le dynamisme des dépenses les plus importantes (retraite, santé et collectivités territoriales) ne suffiront pas.
La crise de la dette impose des changements de paradigmes : l’investissement public n’est plus le bien absolu car il s’accompagne souvent d’un supplément de dépenses de fonctionnement et peut accélérer l’insolvabilité des collectivités publiques en difficulté, la relance keynésienne devient trop coûteuse, la baisse de taux d’intérêt déjà bas n’a plus guère d’effet de relance et la méfiance des marchés s’installe sur la capacité des gouvernements, de droite comme de gauche, à réduire les déficits sans aggraver la situation.
Selon l’auteur, l’étroit chemin qui permettrait de stabiliser la dette sans trop dégrader la croissance passe par un assouplissement monétaire et une politique économique visant à restaurer la compétitivité du site France, accompagnés de changements structurels dans la gestion des finances publiques.
L’auteur est un spécialiste de la gestion des organisations. Au cours de sa carrière, il a eu l’expérience de la gestion des finances publiques d’un petit État. L’intérêt de son approche est de se placer du point de vue de la gestion et de relever les erreurs de la droite aussi bien que celles de la gauche.
Sa conclusion est en forme de slogan : Politique économique sans rigueur de gestion n’est que ruine des nations.